Militarisation de l’administration préfectorale : Dankpen sans répit

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Après le colonel Dadja Manganawè, c’est un autre militaire, le commandant Alognim Gnakou qui prend les rênes de la préfecture de Dankpen dans la région de la Kara. Le gouvernement toujours attaché à son désire de se faire représenter auprès des populations à la base par des militaires.

Alognim Gnakou, militaire, précédemment chargé de la documentation à Kara, a trouvé grâce auprès de Faure Gnassingbé qui le fait préfet à Dankpen, en remplacement de Dadja manganawè dont le règne résonne encore, comme un cauchemar dans la tête de la population de Dankpen.

Ce faisant, le régime confirme son désir de se faire représenter auprès des populations à la base par des militaires, ce qui ne serait pas une mauvaise chose en soi si seulement à leur passage, ces préfets, armés, ne considéraient pas des citoyens civils comme des ennemis potentiels.

À Kara, le colonel Bakali fait ses preuves en faisant de cette ville et de ses environs, une forteresse interdite à la liberté d’expression de manifestations, pire, une zone de non-droits.

De l’administration préfectorale au gouvernement en passant par la fonction publique, les corps habillés s’affirment au Togo. Ce qui est une bonne chose d’autant plus que cela peut créer des liens de rapprochement entre l’armée et le peuple, vue la désolation qui a régné entre ces deux entités tout le long de l’histoire du Togo.

Mais, c’est compter sans le zèle et le visage sombre de certains hauts-gradés de l’armée qui, s’ils ne s’accaparent pas de tous les postes de l’administration publique, vont tout simplement étaler leur formation militaire contre des civils à mains nues.

A. Lemou

Source : www.icilome.com