L’affaire d’emprisonnement de Kombaté Garimbité à la prison civile de Dapaong (région des Savanes), un militant de l’Alliance nationale pour le développement intégral (ADDI, parti d’opposition) fait monter l’adrénaline.
Arrêté et mis en prison dit-on, par le préfet de Tandjouaré, ce militant n’est toujours pas élargi malgré le cri d’alarme poussé il y a quelques jours par Amnesty International, la saisine de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et même l’interpellation du ministre de la justice par les responsables d’ADDI.
Le préfet de Tandjouaré est-il aussi puissant au point de défier toutes ces institutions et personnalités ? Ou le militant a-t-il été arrêté pour une autre affaire ?
En tout cas, à ADDI, on est convaincu que M. Kombaté a été arrêté et mis en prison sous les ordres du préfet, pour avoir posé une simple question au chef canton de Yembour.
« Le chef canton de Yembour avait invité la population dans l’affaire des trois élèves incarcérés. Il a dit que les enfants allaient être libérés contre le fait que leurs parents payent pour les casses faites. Et M. Gabirimté lui a demandé si cette décision est judiciaire. Quelques jours après, on lui tend une convocation de la préfecture pour une affaire de terrain impliquant sa famille. Il y va et on l’arrête pour cause de trouble à l’ordre public », a expliqué déclaré ce vendredi sur une radio locale, le président dudit parti politique et élu de Tandjouaré, Aimé Tchabouré Gogué.
« C’est totalement inadmissible. Je vais rentrer et demander au préfet de cesser ces comportements », a-t-il promis.
Selon lui, cette affaire a un goût amer de « violation flagrante » des droits de l’homme. La preuve, c’est que le militant d’ADDI n’a pas été convoqué par le juge et mis en prison par lui. « Il a été mis en prison par le préfet et le juge a pris acte pour constater son emprisonnement », a ajouté le député.
www.icilome.com