Ce n’est un secret pour personne. La migration vers Dubaï, ville des Émirats arabes unis, est la nouvelle entreprise lucrative pour les passeurs et les agents de traite de personnes. Souvent, ce sont les jeunes de l’Afrique Subsaharienne qui s’engagent dans cette aventure clandestine vers ce pays de l’orient à la recherche du bonheur. Seulement à leur arrivée à Dubaï, leur rêve tourne au cauchemar. Ces jeunes sont placés sous le contrôle d’un bureau de placement qui, à son tour, les vend aux Arabes, notamment les Égyptiens qui les convoient vers des destinations lointaines sans habitations où des nouveaux chantiers en bâtiments sont ouverts. Comme travail disponible, aide maçon, peintre ou carreleur dont les salaires sont d’abord perçus par les maîtres qui leur remettent des miettes. Ce phénomène n’est pas différent de la vente d’esclaves. Dans un communiqué rendu public, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) lance un appel pressant à la jeunesse africaine à ne plus risquer sa vie avec des aventures ambiguës, mais de croire aux potentialités en Afrique comme un continent d’espoir pour l’humanité. Le communiqué dans son intégralité.
Migration vers Dubaï : Nouvelle entreprise lucrative pour les passeurs et les agents de traite de personnes
Le Mouvement Martin Luther King s’inquiète du nouveau front qui est ouvert pour les jeunes de l’Afrique Subsaharienne à migrer sous les directives des individus cyniques, cupides et mal intentionnés et appelle les uns et les autres à la vigilance et à la prudence afin d’échapper à la gloutonnerie de ces vendeurs d’illusions.
En effet, il n’est de secret pour personne que pendant ces dernières années, la situation des femmes migrantes de l’Afrique Subsaharienne vers les pays du Golfe ,en général et celles du Togo en particulier, a été longtemps au cœur des débats eu égard aux traitements inhumains et cruels subis dont elles ont été victimes de la part de leurs employeurs.
Heureusement, elle s’est progressivement améliorée avec la mobilisation du MMLK, du gouvernement et autres acteurs de la société civile. Toutefois, cela nécessite encore de la continuité et la pérennisation des actions pour maîtriser et contrôler le flux migratoire vers ces destinations souvent périlleuses. A peine les projecteurs s’éteignent sur le phénomène du Golfe avec une période transitoire porteuse d’espoir, les mêmes individus controversées sans foi ni loi, avides de gains faciles, découvrent un autre centre d’intérêt et d’affaires, qui n’est autre que DUBAI.
Ce commerce clandestin, détourné et illégal continue donc d’aiguiser les appétits avec le mode opératoire mais la cible est cette fois-ci différente et ce sont les jeunes garçons. A ces derniers, les démarcheurs leur donnent dans les promesses la possibilité et la permanence du travail dans le pays d’accueil. Pour ce faire, tout candidat doit payer 8000 dirhams, environ 1.200.000CFA pour le visa et le billet aller. Aucune garantie n’est toutefois donnée au payement de cette somme d’argent, tout est donc probabilité. Car , certains seraient déjà victimes pour avoir prêché dans le désert sans donc aucune issue après avoir même payé de l’argent.
Ceux qui ont la grâce d’arriver à destination, ont vite déchanté et se sont rendus compte qu’il s’agit d’un marché de dupes et l’évidence d’une chimère et d’une illusion .Pour eux, tout tourne au cauchemar et les rêves immédiatement brisés de cet eldorado. Car, arrivés à Dubaï, ils sont placés sous le contrôle d’un bureau de placement, qui à son tour, les vend aux Arabes notamment les Égyptiens qui les convoient vers des destinations lointaines sans habitations où des nouveaux chantiers en bâtiments sont ouverts.
Comme travail disponible, aide maçon, peintre ou carreleur dont les salaires sont d’abord perçus par les maîtres, qui à leur retour, remettent les miettes aux migrants. Le phénomène n’est pas différent de la vente d’esclaves où les patrons attendent des rendements d’eux pour compenser ses dépenses. Pendant ces activités, ils sont soumis à la malnutrition, au logement indécent agglutinés dans une piaule à même le sol. Ces migrants sont reconnus d’origine Ghanéenne, Éthiopienne et Togolaise pour le moment.
Avec les témoignages de déception et de rêves brisés de ces compatriotes, le MMLK lance un appel pressant à la jeunesse à ne plus risquer leurs vies avec des aventures ambiguës, mais de croire aux potentialités en Afrique comme un continent d’espoir pour l’humanité.
Le MMLK demande la collaboration de tous les citoyens d’Afrique pour mettre hors d’état de nuire les commanditaires et les auteurs de cette démoniaque et sinistre entreprise.
Peuples d’Afrique, nous pouvons encore réaliser chez nous que de risquer nos vies pour une aventure incertaine !
Lomé, le 16septembre 2018
Mouvement Martin Luther King – La Voix des Sans Voix / Lomé -Togo.
Source : www.icilome.com