MIFA : 650 milliards FCFA dans l’agriculture en 10 ans

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Le Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA) va permettre aux banques d’investir 650 milliards FCFA dans l’agriculture togolaise d’ici une dizaine d’années.

Noël Bataka, le coordonnateur chargé des chaînes de valeur du Mécanisme incitatif de financement agricole explique dans une interview publiée sur le site togofirst.com que « le MIFA va amener les banques à injecter plus de 650 milliards FCFA dans le secteur agricole, d’ici 10 ans ».

Ce mécanisme lancé le 25 juin dernier est une solution aux problèmes que rencontre le secteur agricole. C’est un instrument qui structure le marché, organise les différents acteurs en chaînes de valeur afin qu’ils puissent bénéficier des financements. Et en retour, produire en qualité et quantité. Concrètement, cet instrument a pour objectif d’apporter des réponses structurelles aux risques et différentes contraintes auxquels font face les acteurs dans leurs activités agricoles et financières.

Comment le financer ? Un fonds d’amorçage de départ estimé à 100 milliards FCFA, c’est-à-dire que « L’Etat, avec ses partenaires, va constituer un panier commun dans lequel, aussi bien les ressources publiques que les ressources privées vont être déposées. Ces ressources vont servir à amener les banques, par effet de levier, à financer par elles-mêmes le secteur agricole à travers des effets multiplicateurs allant de 5 à 10% », explique Noël Bataka.

Selon lui, « l’Etat, avec ses partenaires, en faisant le dépôt de ces 100 millions d’euros (65 milliards FCFA) que le Chef de l’Etat a annoncé dans son discours du 27 avril, va amener les banques à financer le secteur agricole, sur leurs propres ressources jusqu’à 1 milliard d’euros, soit 650 milliards de FCFA d’ici 10 ans ».

Le MIFA attend inciter donc les banques à allouer au moins 5% de leur portefeuille de crédits à l’agriculture contre 0,2 % actuellement.
Une phase pilote démarre avec les filières du riz, du maïs et du manioc. Ensuite suivra la seconde étape, celle qui concernera les productions végétales, animales et halieutiques. « …et aussi et surtout, les cultures de rente qui vont servir à apporter des devises mais aussi à améliorer notre balance commerciale », ajoute le coordonnateur.

Ce mécanisme est une facilité de l’Etat mise en place au profit des opérateurs économiques privés de sorte qu’ils puissent investir dans le développement des chaînes de valeur agricoles, tel que prévu dans l’Axe 2 du Programme national de développement (PND).

A.H.

Source : www.lomechrono.com