Micro-trottoir : Que pensez-vous de la nouvelle Assemblée nationale ?

0
518


C’est la question que la Rédaction a posé à certains citoyens à travers un micro-trttoir ce matin. Les opinions divergent, il faut le dire d’emblée. Pour certains, on ne doit pas juger la crédibilité de ces élections par rapport au taux de participation. Pour cette catégorie, il faut laisser la chance à cette assemblée de faire ses preuves. Mais pour d’autres, l’Assemblée nationale n’est pas crédible.

La 6ème législature issue du scrutin du 20 décembre dernier suscite beaucoup de réactions de la part des citoyens togolais. « Cette assemblée est issue des élections dont le taux de participation est très faible. Quoique la CENI dise, le constat est là. Et je crois que l’assemblée n’est pas très représentative vu ce taux de participation. On a vu tous, ce qui s’est passé le 20 décembre dernier », déclare Clarence, Etudiante en Droit, Semestre I.

Cette dernière ajoute : « Franchement, moi je suis déçu et je n’attends pas grand-chose de ces députés. A mon avis, ils ne sont que des hommes politiques à qui on a octroyé des sièges à l’assemblée nationale par affinité. Je ne suis pas sûr que, ayant été candidats, ils se sont battus sur le terrain en défendant les idéaux, des programmes pour convaincre les populations. Je crois qu’ils sont là pour accompagner le gouvernement ».

Koffi K., Informaticien, n’est pas de cet avis. Pour lui, il faut donner l’occasion à la nouvelle Assemblée nationale de faire ses preuves, au lieu de la critiquer.

« Je ne crois pas qu’on juge de la crédibilité d’une élection par rapport à la participation de certains parti politiques ou non. Je crois que l’Assemblée nationale qui a pris fonction la semaine dernière est comme toute assemblée nationale. Il faudra attendre la fin pour les juger et non commencer par les critiquer comme le font certains. La dernière législature n’a pas eu à faire grand-chose en ce qui concerne les projets de loi surtout. Plus de 90 pour cent des projets de loi votés au parlement provenait la majorité parlementaire, ce qui veut dire que l’opposition parlementaire n’a pas eu à faire de propositions concrètes de loi en dehors de la proposition sur le foncier. Je crois et c’était seulement deux propositions qui ont été faites par l’opposition parlementaire », explique-t-il.

Selon lui, l’actuelle assemblée est intéressante de par les jeunes qui sont en grand nombre. « Concernant la nouvelle assemblée, elle est intéressante parce qu’on observe bien que sur la forme, la jeunesse est représentée. Le plus jeune député et le plus âgé ont respectivement 28 et 71 ans je crois. C’est une bonne chose pour la jeunesse togolaise. Reste à savoir ce qu’ils feront sur le fond, vu que le plus grand chantier sur lequel les Togolais les attendent, c’est les réformes. Espérons que le fait qu’ils aient sacrifié leur congé soit positif ».

Et Norbert, un cadre de l’administration d’ajouter : « Pour moi, je crois qu’ils ne vont pas peser dans la balance des discussions. Les réformes vont se faire rapidement, bien que bon nombre croient que la nouvelle législature ne va servir que les intérêts du parti au pouvoir. On croyait que les réformes se feraient avec référendum, mais avec la nouvelle composition de l’assemblée nationale, il n’y aura plus ce qu’on appelle le référendum, puisque UNIR est assuré des 4/5 pour ces réformes ».

A l’en croire, c’est au niveau du social que les députés sont le plus attendus, étant donné qu’on sait presque ce qui va se passer sur le plan politique avec les réformes qui, visiblement, passeront comme une lettre à la poste.
« Cette assemblée nationale n’est pas sans enjeux au niveau de la politique, au niveau des réformes, c’est au niveau même du social que les togolais vont devoir tester leur crédibilité. C’est pourquoi je rejoins Abass Kaboua et Gerry Taama qui veulent faire des propositions dans ce sens », a-t-il mentionné.

Il faut noter qu’il y a un grand nombre de personnes à qui la composition de la nouvelle Assemblée nationale ne fait ni froid ni chaud. Pour ces derniers, l’essentiel est que le quotidien des Togolais change. « Je déteste la politique. Je veux pouvoir faire mes activités et gagner ma vie, surtout ne pas être contraint de subir les décisions ratées des politiques. On sait tous que ça ne va pas dans le pays, que la richesse est concentrée entre les mains d’une poignée d’individus », regrette Follykoué.

Nicolas

Source : www.icilome.com