Après sa sortie médiatique le mardi 29 janvier dernier, au cours de laquelle il a décortiqué l’actualité sociopolitique dans le pays, l’Archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a rendu visite aux détenus de la prison civile de Lomé ce vendredi 8 février 2019.
Depuis quelque temps, le prélat a décidé de renouer avec ce combat pour l’avènement de la démocratie au Togo. Cette lutte, il l’a commencé depuis les années 90 où il a présidé la Conférence nationale souveraine (CNS), et devenu le président du Haut conseil de la République (HCR). Devant l’enlisement de la situation sociopolitique, il redore son blason.
Aujourd’hui, beaucoup ne comprennent pas pourquoi il réapparaît sur la scène. « Le combat que je mène, c’est la paix pour le Togo. C’est ce combat que je suis décidé de mener avant de partir rendre des comptes à Dieu », a-t-il déclaré ce matin, à sa sortie de la prison civile de Lomé. La démarche, à en croire l’Evêque, s’inscrit dans le cadre d’un plaidoyer en faveur de la libération des prisonniers politiques.
A la prison civile de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a rendu visite à Kpatcha Gnassingbé, le frère du chef de l’Etat. Il a discuté avec lui pendant un bon bout de temps, avant de le quitter. Il faut souligner que Kpatcha Gnassingbé, condamné dans une rocambolesque affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat, boucle ses dix (10) ans cette année.
Le prélat a également visité les femmes pénitentiaires et touché du doigt les conditions exécrables dans lesquelles vivent ces prisonniers. « Généralisant ce que j’ai vécu, je dirai tout simplement qu’il y a un devoir d’humaniser les conditions de vie dans nos prisons. Ça, je peux le dire publiquement. Le devoir d’humaniser. C’est des personnes humaines », a déploré Mgr Kpodzro.
Il a promis tout faire pour rencontrer Faure Gnassingbé, afin de lui exposer les conditions difficiles des prisonniers, notamment la santé fragile de son frère Kpatcha Gnassingbé. Pour lui, il faut que des mesures idoines soient prises pour améliorer les conditions de vie des détenus dans les prisons, car ils sont aussi des compatriotes.
I.K
Source : www.icilome.com