Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, l’Archevêque émérite de Lomé, a été devant la presse mardi pour donner son opinion sur la crise sociopolitique qui mine le Togo depuis août 2017.
De la farce électorale du 20 décembre dernier à la nouvelle Assemblée «monocolore», en passant par le rôle trouble de la communauté internationale dans la résolution de la crise, la mauvaise gouvernance du régime RPT-UNIR, les dérives de l’armée togolaise et la détention arbitraire des détenus politiques. Tous les domaines de la vie sociopolitique au Togo ont été abordés.
L’homme de Dieu, citant l’histoire biblique entre Caïn et Abel, lance un appel à son « fils » Faure Gnassingbé de libérer tous les détenus politiques du pays, notamment son frère Kpatcha Gnassingbé et les membres de la société civile.
« Qu’il me soit ici permis de lancer un vibrant appel paternel au Chef de l’Etat en faveur de son frère consanguin, Monsieur Kpatcha GNASSINGBE et ses camarades d’infortune qui auront connu au mois d’avril prochain une décennie de vie carcérale. Je plaide aussi pour la libération du jeune Folly SATCHIVI du « Mouvement en Aucun Cas » condamné il y a une semaine pour 36 mois de peine d’emprisonnement avec douze (12) mois de sûreté pour avoir eu l’intention de lancer des appels pour une mobilisation des jeunes contre le régime en place, et bien d’autres anonymes inconnus.
Mon cher fils, Monsieur le Président, n’oublie pas qu’un jour il te sera demandé, à la suite de Caïen, après le meurtre d’Abel : « Faure, qu’as-tu fait de ton frère ? » (Genèse 4 verset 9 à 10). Use de ton pouvoir discrétionnaire (la grâce présidentielle) pour libérer ton frère Kpatcha, Satchivi et les autres prisonniers politiques de notre pays. Certes, mon fils, tu viens de libérer des centaines de prisonniers de droits communs, nous t’en savons gré, mais, ne fais pas comme Ponce Pilate qui a libéré Barabbas le forçat, le criminel le plus dangereux de tous les temps à la place de Jésus Christ, l’innocent, le Messie. Allons-y, accorde leur la grâce présidentielle, tu t’en sortiras grandi, auréolé de félicité et d’estime. Je t’en conjure », implore l’Archevêque émérite.
Par ailleurs, l’ancien président du Haut Conseil de la République invite les Togolais à cultiver le pardon et l’amour. Il renouvelle son souhait que l’hymne national, source de mobilisation et de dynamique du vivre
ensemble, soit enfin enlevée toute trace du spectre de la mort.
Suivez plutôt!
Source:iVisages-Togo
Source : www.icilome.com