Mgr Kpodzro : « S’ils viennent chercher Agbéyomé, ils doivent me prendre en premier lieu »

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Les manœuvres du régime de Faure Gnassingbé visant à lever l’immunité parlementaire du député Agbéyomé Kodjo, irritent sérieusement Mgr Philippe Kpodzro. En conférence de presse ce mercredi, le prélat octogénaire a pris la défense de son candidat. Il se dit prêt à l’accompagner en prison.

« J’ai appris hier soir que notre président élu est convoqué aujourd’hui à l’Assemblée nationale pour qu’on lui enlève l’immunité parlementaire dont il jouit. Cette nouvelle m’a fortement troublé. Ce n’est pas lui qu’on doit accuser. S’ils viennent le chercher, ils doivent me prendre en premier lieu. Il ne bougera pas sans moi. Je suis décidé à les affronter, c’est des voleurs. Ils ont volé notre victoire et ils prennent des mesures de couardise pour effrayer les Togolais. Cette politique est terminée. Ils marcheront sur mon cadavre avant de bouger. On l’accuse d’avoir exploité de façon abusive les insignes de la nation. Ce n’est pas lui qui l’a fait, c’est moi. En tant que berger, je peux le faire et je suis prêt à donner ma vie », a-t-il déclaré.

Pour lui, toutes les accusations que le régime retient contre le candidat Agbéyomé Kodjo sont ubuesques. « C’est moi qui ai remis le drapeau togolais à notre candidat. Moi en tant que Evêque, je lui ai remis ce drapeau afin qu’il nous ramène la victoire. Et on l’accuse pour cela. Ce n’est pas lui qu’on doit accuser, c’est moi qu’on doit accuser. Ensuite, on l’accuse d’avoir exploité les informations que j’ai fournies sur les incendies de Lomé et de Kara. Mais je n’ai pas inventé ces informations. On l’accuse aussi d’avoir parlé aux forces de l’ordre…Oh est-ce un crime ça ? On l’accuse aussi d’avoir créé un site internet. Mais c’est son droit le plus absolu », a-t-il noté.

Sur la question de la nomination du Premier ministre, Mgr Kpodzro a persisté et signé que c’est Agbéyomé Kodjo qui est le « véritable gagnant » du scrutin présidentiel du 22 février dernier. Et en sa qualité de président élu, il a tout son droit de nommer un Premier ministre. Le prélat dit avoir encouragé et félicité même cette nomination du sieur Antoine Koffi Nadjombé.

Godfrey Akpa-

Source : icilome.com