Contrairement à ce que certains anciens hauts conseillers de la République ont déclaré depuis le début de la crise politique en cours, l’ancien président du Haut Conseil de la République (HCR) a estimé mercredi que la Constitution de 1992 n’est pas taillée sur mesure. Pour lui, cette loi fondamentale est l’avenue qui débouche sur le boulevard de la démocratie et de l’État de droit.
« Pour nous autres, cette Constitution représente en réalité une vraie voie de salut pour un processus démocratique paisible dans notre pays, contrairement à certaine opinion qui estimerait qu’elle serait taillée contre une personne.», a-t-il dit.
Dans un document intitulé « Contribution-Eclairage de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro au dialogue politique togolais en préparation», le prélat demande au pouvoir de réhabiliter la Constitution de 1992 dans son intégralité, avec toutes ses implications juridiques, et des élargissements enrichissants si nécessaire ».
« Ce qui suppose que notre Chef de l’État finisse complètement, convenablement et dignement son mandat actuel, et accepte de ne plus se représenter aux élections de 2020, ce qui sera tout à son plus grand honneur», insiste Mgr Kpodzro.
Aux partis politique et associations de la société civile, l’archevêque émérite de Lomé demande de privilégier l’intérêt commun en renonçant à l’esprit partisan qui favorise les esprits du mal habiles à diviser pour régner.
Cette sortie de Mgr Kpodzro, acteur majeur de la transition du début des années 1990 intervient alors que les protagonistes de la crise sociopolitique en cours au Togo se donnent rendez-vous pour le début d’un énième dialogue ce 15 février.
Mgr Kpodzro dit espérer une fin heureuse de ces pourparlers sensés permettre au Togo d’entrer dans une nouvelle ère politique.
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