Deux journalistes ont été tués par balles vendredi 2 août, au Mexique. Au total, trois reporters ont été assassinés cette semaine dans ce pays, et neuf cette année.
Jorge Celestino Ruiz, qui travaillait pour le quotidien El Grafico de Xalapa, a été abattu dans la nuit de vendredi 2 août à samedi 3 août dans la municipalité d’Actopan, dans l’État de Veracruz. Selon une source policière, la maison de Ruiz avait été « la cible de tirs » en octobre. Des « coups de feu avaient également été tirés sur son véhicule pour l’intimider », a ajouté cette source, sans plus de détails. Jorge Celestino Ruiz ne signait plus ses articles pour faire profil bas.
Ce meurtre est survenu moins de 24 heures après celui du directeur et rédacteur en chef du site d’information La Verdad de Zihuatanejo, Edgar Alberto Nava, tué lui dans l’Etat de Guerrero, au sud du pays, selon le bureau du procureur local. Nava, qui était également employé de mairie, « a reçu une balle tirée par une arme de calibre 9 mm », selon cette source.
Un pays dangereux
Mardi, le cadavre de Rogelio Barragan, directeur du portail internet d’informations Guerrero Al Instante, avait été découvert dans le coffre d’une voiture abandonnée dans l’État de Morelos, au centre du pays, avec des blessures à la tête. Par ailleurs, les locaux du quotidien local El Monitor de Parral, dans l’État de Chihuahua, au nord nord du pays, ont été attaqués mercredi à l’aide de cocktails molotov, sans faire de victime. A la suite de quoi le journal a annoncé qu’il cesserait de publier des articles politiques ou sur des faits divers dans l’espoir d’éviter toute nouvelle agression.
Le Mexique fait partie des pays les plus dangereux pour la presse, avec plus de 100 journalistes tués depuis 2000 sur fond de violences liées au trafic de drogue et à la corruption politique. La plupart de ces crimes restent impunis. En 2018, dix journalistes avaient été assassinés dans différentes régions du pays. Selon le décompte de Reporters sans frontières (RSF), le Mexique est le pays où le plus grand nombre de journalistes ont été tués depuis le début de l’année 2019.
Source : www.cameroonweb.com