« Ils sèment la terreur et le désespoir dans le cœur des Togolais. Ils ne méritent plus notre confiance. Maintenant ça suffit ! » Professeur David Dosseh.
Au Togo, un groupe a usurpé le pouvoir depuis le 14 avril 1967 et n’a que faire de la vie des citoyens. Pour le conserver à vie, ils font couler le sang des filles et fils de cette nation.
Octobre 2017, les miliciens du régime étaient sortis pour tuer avec des armes à feu, frapper, torturer et arrêter tous ceux qui crient « Pain et Eau pour tous ». Les gouvernants eux-mêmes ont reconnu l’existence de ces jeunes tueurs qu’ils ont appelés « Les membres du groupe d’auto-défense du quartier ».
À chaque fois que le peuple togolais crie pacifiquement son ras-le-bol et manifeste dans les rues à mains nues pour réclamer ses droits, la soldatesque et les miliciens du régime RPT/UNIR tuent, même des enfants. Parmi les morts de la crise politique actuelle, il y a l’enfant Zoumekey Joseph di « Jojo », 13 ans et en classe de 6ème, tué par balle par un milicien le 18 octobre 2017. Le 20 Septembre 2017 à Mango, une balle assassine a perforé la poitrine du jeune Abdoulaye Yacoubou, 9 ans, qui jouait derrière la maison de ses parents.
Anselme Gouyano Sinandaré, jeune élève de 12 ans, et Sinalengue Douti, 21 ans, froidement abattus tous les deux par des corps habillés le 15 avril 21013 à Dapaong lors d’une manifestation. Mohamed Sadjo a été aussi abattu par les militaires le 23 mars 2015 lors d’une manifestation d’élèves à Gléi.
Si le pouvoir ne tue pas les enfants, il les utilise à d’autres fins malheureuses. Comme lors du recensement électoral unilatéral conduit par Kodjona Kadanga et sa CENI et au cours duquel il y a eu enrôlement massif des mineurs. A l’allure où vont les choses, on tend encore vers les violences connues sur la Terre de nos Aïeux en 2005, 2007, 2010 et 2015.
Au nord du Togo où sévit la misère, par l’arme de la faim, le système utilise les enfants pour bourrer les urnes lors des élections et pour le recensement. Tous ceux qui ont fréquenté ou vécu au nord savent que c’est l’habitude du régime cinquantenaire.
L’assassinat des enfants et leur utilisation dans le processus électoral constituent un des moyens pour le fils du père de se maintenir vaille que vaille au pouvoir contre la volonté populaire. L’infanticide politique est une pratique pour le régime despote depuis la nuit des temps.
Face à l’impunité manifeste de ces crimes, la justice devrait être la solution. Mais faire confiance à la justice togolaise, c’est vendre son âme au diable. Elle est instrumentalisée dans de nombreux dossiers dont ceux des incendies des marchés de Lomé et Kara, des violences électorales de 2005, entre autres, et les auteurs continuent de bomber le torse.
Faire confiance à la justice togolaise, c’est être complice de l’injustice caractérisée de cette justice qui protège les tortionnaires, les criminels tout en envoyant les torturés et autres victimes en prison, c’est encourager l’injustice à s’enraciner dans nos communautés où les opprimés sont davantage réprimés.
Il n’y a pas raison d’avoir peur de dénoncer l’injustice car se taire, c’est vivre dans le mensonge et l’hypocrisie. C’est donc pécher contre l’Esprit Saint. Et il vaut mieux craindre Dieu que les hommes.
J’ai dit !/.
Bonéro BETUM-LAWSON/La Nouvelle N°0038 du 15 Novembre au 15 Décembre 2018
Source : www.icilome.com