Après plus de 5 décennies d’indépendance, certains togolais pensent encore qu’il revient à la France de dicter sa position aux acteurs politiques africains. Il y a quelques semaines, le Président Macron avait répondu sèchement à un opposant qu’il respecte la souveraineté des Etats aux côtés de l’Union Africaine quand celui-ci lui avait demandé de dire à Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir.
Cette réponse du président Français avait été abondamment et diversement commentée par les acteurs politiques. Lors de son déplacement au Nigéria, Emmanuel Macron a de nouveau parlé de la situation togolaise. Il a réaffirmé l’intention de Paris de soutenir la tentative de médiation de l’Union africaine entre le gouvernement togolais et l’opposition.
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« Il faut sortir du statu quo », a-t-il dit. Que ce soit du côté du pouvoir ou du côté de l’opposition, les acteurs politiques saluent cette déclaration du président français mais c’est dans son interprétation que les avis divergent.
« Cela veut dire tout simplement qu’il nous faut faire les réformes pour créer les conditions d’élections véritablement démocratiques et transparentes. Et donner confiance aux Togolais, pour que ces Togolais aillent à ces élections. Il nous faut leur montrer qu’il y a une rupture dans la gouvernance. Et cela ne peut se faire que par une transition au cours de laquelle il y aura une mise en œuvre consensuelle de l’accord que nous aurons trouvé. Et enfin, que nous puissions aller aux élections à la fin de l’année. », a expliqué Mme Brigitte Adjamagbo Johnson, Coordinatrice de la Coalition des 14 partis de l’opposition.
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Pour le ministre Gilbert Bawara, les propos du président Macron répètent également la position constante du gouvernement togolais. « Le gouvernement et sa majorité ne sont pas disposés à s’inscrire dans une logique de statu quo. C’est pourquoi nous avons toujours insisté sur deux exigences.
D’une part, un esprit d’ouverture et de recherche du compromis, mais en même temps la détermination et l’engagement à aller jusqu’au bout du processus, en veillant à ce que les réformes politiques, notamment constitutionnelles, puissent être opérées en vue de remporter la démocratie, et faire en sorte que les aspirations de la société togolaise puissent être garanties et assurées. », a-t-il fait savoir.
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A partir des positions des deux parties, on se rend compte que les positions n’ont vraiment pas évoluées. Les regards sont alors tournés vers la CEDEAO. Et pourtant, la CEDEAO ne viendra pas imposer sa volonté. Elle œuvre plutôt pour que les différents acteurs fassent des concessions pour lui permettre d’opter pour une proposition médiane qui arrangera tout le monde.
Mais jusqu’à présent, la période des élections est déjà connue mais, les acteurs politiques peinent à mettre de l’eau dans leur vin. La simple déclaration de Macron ne suffit pas pour que le Togo sorte du statu quo. Il revient aux acteurs politiques de faire des concessions pour faire bouger les lignes.
Waraa Les Vainqueurs N°194
Source : www.togoweb.net