Ce samedi 19 mai a été particulièrement tendu dans le quartier Bè Kpota à Lomé. C’est l’endroit choisi par le mouvement « en aucun cas » , porté par Folly Satchivi pour organiser un meeting d’information. La rencontre s’est soldée par une descente des forces de l’ordre sur les lieux occasionnant quelques arrestations.
Cette séquence de rencontres-descente des forces de l’ordre-arrestations et rafles, est devenue régulière ces derniers mois au Togo. Aucune raison officielle n’a été donnée pour expliquer cette « invasion » des forces l’ordre sur les lieux du meeting du mouvement « en aucun cas » et déjà, les populations (notamment les proches de personnes arrêtés) s’alarment.
C’est à juste titre, selon le président du MMLK qui dénonce, dans une tribune, des pratiques « follement alarmantes et consacreraient le caractère répressif et mal intentionné de ces opérations, finalement nuisibles aux Togolais et aussi que tous les témoignages concordants des victimes ne sont pas loin de ramener notre pays à des périodes de non droits et de confiscation des libertés publiques.(…) Devant ces intenses et récurrentes rafles avec déploiement des artilleries lourdes à des heures normales de circulation (20 et 22h), les opérations semblent sortir de leur cadre régalien et constitueraient des menaces et atteintes graves au respect des droits de l’Homme et des libertés publiques des citoyens ».
Le responsable du mouvement « en aucun cas » partage d’ailleurs cet dernier avis. Folly Satchivi dit ne pas comprendre pourquoi les rafles se sont opérées à cet intervalle de temps précis. « Selon la loi, les heures officielles à laquelle il est autorisé de manifester s’étend de 7heures à 22 heures. Je ne comprends pas pourquoi alors qu’il n’était que 20 heures, on a arrêté des camarades, s’est il indigné sur la radio privée Pyramide avant de se lâcher : « Trop c’est trop ! ».
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