Médiation pour la crise au Togo : L’Onu doit prendre le taureau par les cornes

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Médiation pour la crise au Togo : L’Onu doit prendre le taureau par les cornes

La situation sociopolitique est toujours volatile au Togo. La crise déclenchée, il y a deux mois, continue de faire des victimes à chaque nouvelle appelle à manifester de l’opposition. Pour sortir le pays de cette mauvaise passe, des médiations sont enclenchées. Des Nations Unies à l’Union Africaine (Ua) en passant par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedéao), des entités œuvrent pour éviter le pire. Mais les démarches des uns et des autres restent pour l’instant sans effet.

Le 19 Août 2017. Cette date est définitivement marquée dans l’histoire contemporaine pour la lutte démocratique au Togo. En effet, cette date a sonné le réveil de l’opposition togolaise qui s’est longtemps laissé malmenée par le pouvoir en place. Le leader du Parti national panafricain (Pnp), Tikpi Atchadam a apporté deux mois déjà, le fer de relance de la lutte pour l’espoir et l’alternance à travers une mobilisation sur le plan national et international.

Depuis lors, le Togo se trouve au beau milieu d’une crise sociopolitique. Les voies pour une sortie de crise sans embuche ne sont pas encore trouvées. Entre dialogue inter togolais et une médiation sous régionale, les propositions affluent. Si la Cédéao et le Représentant du secrétaire général des nations unies avaient, dans un premier temps, soutenu la voie référendaire, les positions ont évolué des deux côtés. Aujourd’hui certains pays de la Cedeao sont clairement contre le référendum, tandis que le Secrétaire général des Nations-Unies a appelé au dialogue. Mais le pouvoir de Lomé tarde à ouvrir ce dialogue dans les conditions exigées par l’opposition.

Face à la situation qui s’enlise, le patron des Nations Unies a mis en place, un Conseil de 5 Chefs d’Etats africains. Il s’agit des présidents du Bénin, Patrice Talon, du Burkina Faso, RochMarc Christian Kaboré, du Ghana, Nana Akufo-Addo, de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara et du Niger, Mahamadou Issoufou. Cette mission depuis la semaine dernière est au cœur des pourparlers entre les acteurs de la scène sociopolitique togolaise. Les allers et retours de Patrice Talon entre Lomé, et Ouaga les consignes données la semaine dernière par l’ivoirien Ouatara après des échanges avec le voisin ghanéen en sont des signes importants. Mais toutes ces tractations ne semblent pas convaincre le régime en place au Togo à abandonner l’idée d’un référendum pour ouvrir incessamment le dialogue.

Pour augmenter de cran, l’entêtement des autorités de Lomé doit amener l’Onu à revoir sa stratégie en suspendant dans un premier temps les autres médiations pour être le seul interlocuteur dans cette crise avant de repasser, si nécessaire, la main aux chefs de l’Etat de la sous-région. Ainsi, le dénouement entendu par le peuple togolais pourrait vite arriver.

Aujourd’hui, il y a nécessité d’accélérer les tractations pour une sortie de crise pacifique. Puisque faut-il le rappeler la crise politique a déjà coûté la vie à une douzaine de personnes et fait des centaines de blessés. Et les manifestations à venir s’annoncent encore plus vives.

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