Me Dodji Apévon : « On ne peut pas laisser ce régime nous imposer quelque chose »

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Il est présent dans les rues aujourd’hui. Voici la réaction à chaud du président des Forces démocratiques pour la République (FDR), membre du Groupe des 6 appartenant à la coalition de l’opposition.

Bonjour Me Apévon ! Vous êtes encore dans les rues ce matin. Dites-nous pourquoi ?

Ce que nous demandons depuis on ne l’a pas obtenu. Alors, pourquoi ne pas être dans la rue ? On a réclamé quelque chose qu’on n’a pas encore obtenu, donc on continue de réclamer jusqu’à satisfaction. C’est pour cela que nous sommes dans la rue.

Que pensez-vous de ce que les députés UNIR ont fait hier à l’Assemblée Nationale ?

Ils ont fait quoi ? Ils n’ont rien fait. Ils nous ont tout le temps dit dans ce pays que pour adopter les textes il faut un consensus. Ce qu’ils ont fait hier, c’est qu’ils ont utilisé leur majorité pour s’imposer à nous tous. On ne peut pas l’accepter.

Je dis et je répète que pour organiser un référendum, il faut que les conditions soient remplies. Le référendum exige du peuple de se prononcer sur un texte. Mais avant que le peuple ne se prononce, il faut que les conditions soient remplies. Il faut qu’on ait un fichier, il faut qu’on ait une cour constitutionnelle, il faut qu’on ait une CENI, il faut que les conditions soient remplies. On n’a pas peur du référendum. Mais sachant dans quelles conditions les élections sont organisées, on ne peut pas laisser ce régime nous imposer quelque chose. Et pour dire un jour que par referendum le peuple a décidé. Or dans sa grande majorité, le peuple réclame, aujourd’hui le retour à la Constitution de 92. Il faut le faire pour qu’on puisse avoir la paix dans ce pays.

Quelle sera la suite de cette manifestation ?

La suite ? Je vous le dis et je vous le répète. Nous réclamons quelque chose, les Evêques ont pris la relève.Tout le monde le dit. Mais il faut quand même qu’ils nous écoutent pour une fois. On ne peut pas faire de la démocratie d’un camp contre l’autre. La démocratie suppose que tout le monde soit d’accord sur ce qu’on est en train de faire. Ils sont en train de dire quelques choses sur lesquelles ne nous sommes pas d’accord. Nous avons proposé des amendements à un texte à l’Assemblée, ils ont refusé. Dans tout le monde entier, on ne peut refuser à un député de faire un amendement à un texte. Nous nous sommes partis et eux ils ont fait un amendement. La loi qu’ils votent-là, c’est comme ils mettent le compteur à zéro et que le président actuel peut se représenter deux fois de suite après 2020. Quel Togolais peut l’accepter ?

Interview réalisée par KG.

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