Me Dodji Apévon, président des FDR, parti membre de la coalition de l’opposition, revient sur l’initiative de l’opposition parlementaire de boycotter la deuxième session ordinaire de l’année 2017. Il en donne ici les motifs.
Bonjour Me Dodji Apévon. Pourquoi l’opposition parlementaire a-t-elle boycotté mardi la 2e session ordinaire de l’année 2017?
Cela fait partie des moyens dont nous disposons pour le combat que nous avons engagé. Parce qu’on ne peut pas nous traiter comme on l’a fait la dernière fois à l’Assemblée en refusant le minimum qu’on doit reconnaître à une opposition et nous demander après de venir participer à une rentrée solennelle avec l’arrivée des personnalités de l’étranger qui vont nous voir comme si l’Assemblée fonctionne normalement. Nous avons décidé de ne pas aller pour leur faire comprendre que l’Assemblée est en crise compte tenu de ce qui s’est passé la dernière fois.
Après cette session, c’est l’étude du budget. Comment ça va se passer?
On vous le dira le moment venu. On a posé un acte, vous nous interrogez à propos, mais ce qu’on va faire après on vous le dira. Vous le constaterez.
Une affaire de 410 000 FCFA sur l’émolument des députés de l’opposition fait actuellement couler beaucoup d’ancres et de salives. De quoi il est question?
On s’est longuement exprimé là-dessus. Nous avons été surpris de constater une augmentation sur nos salaires. Alors nous avons dit, pour éviter tout amalgame, qu’on met ce montant supplémentaire-là dans une caisse commune pour aller soutenir les blessés, les exilés en attendant qu’on comprenne mieux les motifs de cette augmentation de nos salaires. C’est totalement anormal que les députés retrouvent de l’argent sur leur compte sans qu’aucune discussion ne soit faite au préalable ou sans que nous ne soyons mis au courant. Cela fait partie des dysfonctionnements de l’Assemblée Nationale.
Jean-Pierre dit récuser Mme Aïchatou Mindaoudou. Qu’elle est votre position?
Il n’y a pas une position de l’un par rapport à l’autre. Nous sommes dans une coalition. Tout ce qui peut nous déstabiliser demain on l’évitera. On n’a pas besoin que quelqu’un vienne ici nous amadouer pour nous amener dans le gouffre. Nous serons extrêmement vigilent. On ne refuse pas de discuter. On ne refuse pas le dialogue, mais on ne veut pas accepter que quelqu’un nous amène tout droit dans le mure.
KG
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