Le président des Forces démocratiques pour la République (FDR), Me Paul Dodji Apevon, membre de la Coalition des 14 partis de l’opposition, n’est pas allé de main morte pour dévoiler les machinations qu’opère le régime de Faure Gnassingbé pour perpétuer son règne sur le Togo. Dans une interview accordée à notre confrère « La Manchette », il revient sur le dialogue, les manifestations de rue et le discours de Faure Gnassingbé le 27 avril dernier.
Me Dodji Apevon estime que le régime croit avoir le contrôle de la situation, en interdisant les marches à coups de répressions. Mais cette impression n’est qu’« éphémère ». « Un peuple qui se bat pour sa liberté et son avenir, un peuple qui désire ardemment reprendre sa souveraineté des mains des imposteurs, des oligarques prédateurs, ne renonce jamais à la lutte », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : « Le vaillant peuple togolais n’abdiquera pas dans sa quête effrénée de la liberté comme le lui recommande notre hymne. Sa détermination à en finir avec ce système rétrograde qui empêche tout progrès et tout développement, reste intacte ».
A l’en croire, la Coalition des 14, la société civile et la diaspora s’organisent pour apporter une solution rapide à la crise politique dans un bref délai. Tout en regrettant l’absence du président du Parti national panafricain (PNP), Tikpi Atchadam sur le terrain, il confie tout de même que la mobilisation n’a pas faibli, ce qui inquiète sérieusement le régime.
« Il est regrettable que pour des raisons liées à sa sécurité, notre camarade soit contraint de rester provisoirement hors du pays. Mais son absence n’affecte pas la mobilisation car nous n’avons pas un problème de mobilisation. Si on en avait, le pouvoir nous aurait laissé marcher. Malgré son absence physique sur le terrain, Tikpi est présent à travers les audios qu’il envoie très régulièrement pour galvaniser les troupes », a-t-il laissé entendre.
Le président des FDR dénonce en outre l’état de siège imposé par le pouvoir à certains quartiers de Lomé où des hommes en uniforme se livrent à des exactions d’un autre siècle. « Honte et malheur à nos frères d’armes qui se livrent à cette basse besogne et à leurs commanditaires. Ça finira ! », a-t-il lancé.
Pour lui, le régime de Faure Gnassingbé est le seul responsable du statu quo que connaît le dialogue politique. « Le dialogue est en effet dans l’impasse à cause de l’intransigeance de ceux qui gouvernent le pays et qui ne veulent pas faire la moindre concession dans la recherche du consensus », a-t-il souligné.
I.K
Source : www.icilome.com