Me Apevon : « On sait aujourd’hui que la C14 est en difficulté »

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Me Apevon : « On sait aujourd’hui que la C14 est en difficulté »

Le président des Forces démocratiques pour la République (FDR) était aussi présent au premier jour des travaux du forum des Forces vives « Espérance pour le Togo » ce vendredi 15 mars 2019. A l’occasion, Me Paul Dodji Apevon a fait une rétrospection de la lutte pour l’avènement de la démocratie au Togo depuis le début des années 90.

Le constat fait par cet avocat est pertinent. Selon lui, les regroupements créés par les forces de l’opposition pour faire face au pouvoir en place ont toujours eu des difficultés à résister longtemps dans une dynamique unitaire. Surtout c’est lorsque l’opposition est si près du but que les problèmes surgissent.

Le Togo a donc connu le FAR, COD I et COD II, le CST, le FRAC, la Coalition ARC-EN-CIEL, le CAP 2015 et aujourd’hui la Coalition des 14. Mais toutes ces regroupements échouent à chaque fois.

Pour Me Dodji Apevon, les causes de l’échec de ces regroupements n’est pas à chercher loin. De tout temps, l’opposition togolaise s’est toujours trompée d’adversaire. Elle s’oppose à elle-même au lieu de faire face au pouvoir. Les gens au sein de l’opposition sont dirigés par des egos surdimensionnés, ce qui fait que la dynamique unitaire a toujours eu du plomb dans l’ail.

« Jusqu’aujourd’hui, nous n’avons pas encore compris que c’est en nous humiliant que nous pouvons arriver à quelque chose. Si nous prenons la lutte politique comme l’apanage d’un individu, nous allons toujours échouer », a-t-il lancé. Et pour lui, tout ce qui ne mobilise pas doit être combattu.

A l’en croire, la Coalition des 14 partis de l’opposition connaît des difficultés aujourd’hui parce que des gens sont encore dans des calculs qui n’avantagent pas la lutte. Et de reconnaître qu’« on sait que la C14 est en difficulté ».

Le président des FDR indique par ailleurs que la seule opposition face au régime de Faure Gnassingbé, c’est la Coalition des 14. C’est pourquoi, selon lui, le régime ne peut tirer aucune fierté de la « parodie » qu’il a organisée le 20 décembre dernier. Et il a trouvé des amis avec qui il s’est associé pour aller à ces élections sans la véritable opposition.

« Quand on veut parler d’échec aujourd’hui concernant ces élections, c’est du côté du pouvoir. Parce qu’il n’a pas essayé de faire les choses en bien. Les élections du 20 décembre sont un drame politique, c’est un recul », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, un parti au pouvoir a besoin d’une opposition. Mais aujourd’hui, le régime a choisi des amis qu’il appelle opposants et qui se réunissent à l’Assemblée nationale. Une situation qu’il déplore.

I.K

Source : www.icilome.com