Quand on la nommait en Septembre 2017, Secrétaire d’Etat auprès du Président de la République, chargée de l’Inclusion Financière et du Secteur formel, elle est presque une découverte pour nombre de Togolais qui ne l’ont pas connu par le passé, alors même que ses connaissances (du moins ceux qui ont suivi son parcours professionnel) peuvent parler d’une confirmation, pour celle là qui du conseil aux assurances, en passant par l’entrepreneuriat et la politique, a su se faire distinguer de par l’efficacité et le sens des responsabilités. En tout cas, avec des bons résultats enregistrés, Mazamesso Assih, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, s’est illustrée positivement sur un paysage togolais où l’influence médiatique indiscutablement grandissante, et les phénomènes sociaux nouveaux que représentent les fake news, ne pardonnent pas tous ceux qui veulent bien faire. Pour triompher de la désinformation qui a parfois voulu jeter du sombre sur les efforts entrepris en faveur des couches les plus vulnérables du Togo et surtout de la jeunesse, la Benjamine du Gouvernement Klassou n’a qu’un seul remède, la rigueur et l’atteinte des objectifs à elle assignés.
De la stratégie pour un impact social
« Je mesure le poids de la charge qui m’a été confiée et le défi que nous devons ensemble relever pour le bien-être de nos populations (…) pour répondre aux attentes et aspirations des populations rurales et essayer de contribuer au développement social et économique attendu… », se sont là des mots qui ont lancé la Secrétaire d’Etat à sa prise de fonction (alors qu’elle avait à l’époque 37 ans) et qui ont fait constater qu’elle mesure bien l’ampleur de la tâche qui l’attendait.
Le regard fixe et les épaules droites, elle a vite fait de joindre l’acte à la parole imprimant aussitôt les recettes ayant porté l’efficacité de la Cellule Assurance au Fonds National de la Finance Inclusive d’où elle venait : combativité, compétence, pugnacité, endurance et obligations de résultats… Ce qui ne tardera pas à porter ses fruits puisque, portée par son brillant parcours dont l’essentiel s’est déroulé en France, elle a fini par s’imposer à ce poste d’influence et d’impact social. Ainsi, on peut en déduire qu’elle est sans conteste, le profil du job comme le souhaitait un de ses collaborateurs qui dès la création de ce Secrétariat d’Etat indiquait qu’il s’agit d’un « poste stratégique et très opérationnel », dans cette dynamique où le Chef de l’Etat depuis Janvier 2014 a décidé d’autonomiser les couches défavorisées afin d’en faire des acteurs du développement économique du pays et de renforcer le système fiscal national, par une incitation des entreprises du secteur informel à se doter d’une existence légale, tout en le rendant plus juste, car moins basé sur la taxation de la consommation.
Et enfin, ce n’est pas ce journaliste politique togolais qui indiquait à l’époque que « tous les projets et programmes relevant de la politique sociale du gouvernement étaient éparpillés. Aussi urgents et prioritaires, ils avaient alors besoin de cohérence, de planification et un bon chef d’orchestre pour la mise en œuvre », qui démentirait.
Des actions visibles et transparentes pour convaincre
Mazamesso Assih, dès sa prise de fonction, avait donc pour tâche de redynamiser les projets pertinents et à fort Impact, en leur donnant une nouvelle dose de vitesse ou mieux encore, une certaine efficacité. On en retient dans un premier temps, la finance inclusive en faveur des populations vulnérables, le développement agricole par l’entrepreneuriat rural, la régularisation du secteur informel par une nouvelle organisation, et récemment, la protection sociale des écoliers togolais portée par le programme School Assur dont elle a été un des géniteurs, des projets du gouvernement par lesquels elle s’est illustrée.
Opérant dès lors sur un terrain qui le connait et qui est celui de l’impulsion d’un nouveau style de management basé sur la rigueur, l’écoute et l’atteinte des résultats, Mazamesso Assih a d’abord montré sa capacité à coordonner les projets et programmes et à leur donner l’impulsion nécessaire. Ensuite, la titulaire du portefeuille de la Finance inclusive s’est résolue à la transparence et l’optimisation dans la gestion des ressources internes, au respect des règles de gouvernance dans toutes les interventions des départements rattachés à son portefeuille.
De par ses orientations, le rôle de ce Secrétariat d’Etat devient plus que jamais visible aux côtés des populations vulnérables. Ceci, même si toutefois, au-delà de la structuration et de la lisibilité, il reste à anticiper les évolutions, définir ses propres stratégies en lien avec la vision globale du Président de la République Faure Gnassingbé. Presque effacée, elle même, pour laisser transparaître le travail qui est fait, le moteur de cette visibilité, depuis son entrée dans l’exécutif togolais, n’a accordée qu’une seule interview (pour présenter le bilan de ses activités). Ce qui ne fait que participer à sa démarche qui est celle de la réceptivité mais aussi de l’humilité qui viennent couronner la compétence dont elle fait montre. Et c’est à n’en point douter, une option qui a aussi participé aux touches innovantes apportées et qui ont fini par rassurer au mieux certains bailleurs qui autrefois étaient refroidis par des doutes de performance.
Des indicateurs qui parlent d’eux-mêmes
Ils sont au vert, les indicateurs du Département de l’Inclusion Financière et du Secteur formel, c’est le constat établi.
Au niveau de la Finance inclusive, la recherche de la qualité est au cœur de ses interventions ; près d’un million de bénéficiaires, plus de 1.500.000 crédits, plus de 80 milliards de F cfa et un taux de remboursement de près de 95% (100% dans certaines zones) sont enregistrés. Aussi, retient-on, en 1 an, que ce département que la Jeune Ministre connaît bien, a amélioré drastiquement ses performances et que la rigueur et le suivi technique qu’elle s’est imposée ainsi qu’aux institutions sous sa tutelle ont porté leurs fruits.
Ainsi, sous ses ailes, le FNFI acquiert son autonomie financière, le Projet National de la Promotion de l’Entrepreneuriat Rural (PNPER) a retrouvé des couleurs. Quant au projet School Assur, il a par la même occasion enregistré en plus d’une année 884.040 écoliers pris en charge au total à la date du 16 juin 2019. Et ce ne sont pas les entrepreuneurs informels qui sont laissés sur le « trottoir ». Ces derniers se sont vus dans une démarche pédagogique et graduelle persuadés de la régularisation et n’hésitent pas pour nombre d’entre eux à sauter le pas.
Bref, en un temps record, la titulaire d’un MBA en Audit & Risk Management in Insurance de l’Ecole Supérieure d’Assurances de Paris et Associée en Risk Management de CARM Institute à propos de laquelle, nos confrères de Jeune Afrique écrivaient en 2017 qu’ « elle poursuit son ascension, s’imposant comme l’un des porte-flambeaux de la jeunesse au sein d’un régime parfois décrié pour son manque d’ouverture aux moins de 40 ans », fait bouger les lignes à sa manière. Une assertion qui se confirme visiblement vu que, parallèlement à ses hautes charges au sein de l’exécutif, la Technocrate redoutable, séductrice et qui passionne et intrigue parfois, depuis le Congrès de UNIR (Union pour la République) à Tsévié, est portée au poste de Déléguée nationale adjointe du Mouvement des Jeunes d’Unir (MJU), et a la lourde tâche, ensemble avec le Délégué national de la Jeunesse, Malick Natchaba, de porter la voix des jeunes au sein du parti présidentiel.
C’est bien là une ascension fulgurante qui n’est pas épargnée par la convoitise et les aversions politiques, toutefois méprisées jusqu’alors par dame Mazamesso Assih qui préfère, pour l’heure, focaliser son attention sur un nouvel objectif, gérer au mieux l’engouement inespéré suscité par le Projet National de Promotion de l’Entrepreneuriat Rural (PNPER).
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Source : telegramme228.com