Mauvaise Gouvernance : Après « l’imposant » sommet sur la Sécurité maritime à Lomé, le Togo abandonne ses frontières maritimes au Nigéria et au Ghana pour une affaire de 500 millions FCFA !

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Trois émissaires du gouvernement étaient au Parlement le vendredi 30 décembre 2016 lors de la 10ème séance plénière de la 2ème session ordinaire pour défendre la ratification de la loi portant charte africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique.

Mauvaise Gouvernance : Après « l’imposant » sommet sur la Sécurité maritime à Lomé, le Togo abandonne ses frontières maritimes au Nigéria et au Ghana pour une affaire de 500 millions FCFA !

Il s’agit du ministre du Transport et des Infrastructures Ninsao Gnofam, de la Sécurité et de la Protection Civile, Colonel Yark Damehame et celui des Affaires Etrangères et de la Coopération Robert Dussey. Contre toute attente, les députés ont été informés qu’à ce jour, le Togo n’a encore pu délimiter et établir les limites de ses frontières maritimes et sa carte maritime. Seuls le Nigeria et le Ghana l’ont fait.

De ce fait, ces deux pays occupent et contrôlent tout l’espace maritime et toutes les richesses y compris sous marines sans oublier le pétrole. Chose curieuse, c’est que la commission chargée de la délimitation des frontières du Togo a demandé un moratoire jusqu’en 2019 et a demandé un budget de 500 millions FCFA qu’elle n’a pas obtenu à ce jour, selon les émissaires du gouvernement. Ce qui a poussé le président de la Commission des Relations Extérieures de l’Assemblée Nationale Jean Kissi à solliciter du parlement une recommandation afin que la prochaine loi rectificative qui est annoncée déjà pour la fin du 1er trimestre 2017 puisse en tenir compte.

Cette situation n’a pas manqué de révolter la Présidente du groupe parlementaire ANC, Me Isabelle Améganvi qui s’en est offusqué. Pour elle, il est inadmissible que le gouvernement qui a mobilisé plusieurs milliards pour organiser le sommet sur la sécurité maritime, ne soit pas en mesure de mettre à la disposition de la commission de délimitation des frontières maritimes 500 millions FCFA dans l’intérêt de tout le Togo, ce qui relève de la souveraineté nationale.

Source : Le Correcteur n°739 du 04 janvier 2017

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