Mauvaise gestion à la Préfecture du Golfe : Kossi Aboka épinglé par la Cour des comptes

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Mauvaise gestion à la Préfecture du Golfe : Kossi Aboka épinglé par la Cour des comptes

Le président de la Délégation spéciale de la préfecture du Golfe, Kossi Aboka, celui-là même qui se fait signaler ces derniers jours dans la démolition des habitations (avec motif qu’elles sont construites dans des réserves administratives), est dans de beaux draps. Une mission de la Cour des Comptes a révélé des malversations dans la gestion de la préfecture du Golfe par cet ancien enseignant de lycée devenu en 2001 président de la Délégation spéciale de cette préfecture.

Non-production de documents fondamentaux régissant la collectivité, non-respect des procédures d’élaboration du budget, insuffisance d’informations de base relatives à certaines recettes, voilà, entre autres, ce que révèle le rapport de la mission de la Cour des Comptes, sous la gestion de Kossi Aboka.

Aussi, cette institution a-t-elle constaté la non-tenue du débat d’orientation budgétaire, la sous exploitation des sources de recettes de la préfecture et le non-respect du principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable.

Sur les dépenses effectuées en 2010 et 2011, il apparaît, selon le rapport de l’institution, qu’en l’espace de deux ans, le sieur Aboka a procédé au changement de 14 WC complets pour un montant de 1 691 000 FCFA, des réglettes des fils électriques à 2 047 500 FCFA, de 56 canons de sécurité d’une valeur de 263 400 FCFA et de 68 serrures d’une valeur totale de 1 917 500 FCFA, dans les bureaux de la préfecture.

« En observant en annexe, on constate que les mêmes bureaux sont cités plusieurs fois comme destinataires de ces articles », relève la mission de la Cour des Comptes.

Et l’institution d’ajouter : « Cette situation est invraisemblable, si l’on sait que des objets comme des serrures achetées à vingt-cinq mille cinq cents (25 500) F CFA, des canons dits de sécurité, des WC et des installations électriques ne sont pas des denrées facilement périssables ».

A en croire nos confrères d’Africa rendez-vous, le sieur Aboka a, dans une lettre envoyée à la Cour des Comptes, promis prendre des dispositions pour corriger les manquements. Il a aussi dit prendre acte des recommandations à lui formulées par l’institution.

De nombreux autres faits lui sont reprochés. Notamment la répétition invraisemblable de certaines dépenses, le paiement de dépenses en l’absence de certification de service fait, l’établissement de procès-verbaux de réception ou de certifications de service fait fantaisiste, le paiement de mandats relatifs à des travaux fictifs, la violation des principes généraux de la commande publique et surfacturation des dépenses ; le paiement de dépenses superfétatoires.

I.K

Source : www.icilome.com