Les soutiens de la dictature cinquantenaire togolaise, à l’instar de ce Louis Michel qu’on ne présente plus aux Togolais, ne tarissent pas d’imaginations pour se présenter à Lomé avec des titres ronflants, faire des déclarations (qui ne séduisent que des esprits faibles) devant les caméras, donner des garanties au cercle vicieux qui régente le Togo et repartir les bras chargés de mallettes pour une « mission bien accomplie ». Ils sont au bon soin de la dictature dont les investissements ne servent qu’à corrompre la fameuse communauté internationale pour s’assurer le pouvoir au détriment du peuple. On préfère affamer les Togolais, tout en utilisant les richesses du pays aux fins de conservation du pouvoir.
Mission des parlementaires des ACP-UE au Togo pour s’enquérir de la situation sociopolitique du pays au lendemain des élections législatives du 20 décembre dernier. Voilà ce dont on a rebattu les oreilles des Togolais toute la semaine dernière. Pour des Togolais avertis, une délégation à la tête de laquelle se trouve un certain Louis Michel qu’on connaît pour ses soutiens à la dictature au Togo depuis Gnassingbé père, n’est qu’une invention du régime en place pour tenter de se donner une certaine crédibilité. Louis Michel est l’un des suppôts de la dictature togolaise. Il a servi le père (Gnassingbé Eyadéma), et aujourd’hui, c’est au fils (Faure Gnassingbé) qu’il rend service à travers des marchandages politiques, avec des missions créées de toutes pièces pour endormir les esprits faibles.
Dommage que les partis politiques de l’opposition et les organisations de la société civile qu’il a rencontrés la semaine dernière n’avaient pas vite compris le jeu qu’était venu jouer ce monsieur, la complicité avec Gilbert Bawara à qui on flanque le titre de porte-parole du gouvernement. En réalité, c’est le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative qui a fait venir Louis Michel la semaine dernière au Togo. Faure Gnassingbé étant au crépuscule de son troisième mandat, il remue ciel et terre pour s’offrir le quatrième.
Pour cela, il faut faire appel aux marchands d’illusions qui, au nom de la communauté internationale, donneront leur bénédiction à la mascarade électorale qui se prépare pour 2020. Sinon, on se demande ce que les ACP-UE ignorent encore de la situation sociopolitique du Togo, surtout après la crise politique qui connaît des rebondissements depuis le 19 août 2017 et les élections législatives controversées du 20 décembre dernier.
Qui ne sait pas, au sein de l’opinion nationale et internationale, que le régime de Faure Gnassingbé est réfractaire aux réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales qui devront aboutir à une alternance au sommet de l’Etat ? Faut-il une mission des ACP-UE pour s’enquérir de cela, après les nombreuses manifestations de l’opposition, notamment de la Coalition des 14 partis, soldées par des morts, des blessés et des réfugiés ?
En réalité, le « très cher ami » de Gilbert Bawara, Louis Michel était à Lomé pour des affaires que des Togolais savent déjà. Ces différentes rencontres avec les partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile n’étaient que du folklore pour cacher les réelles intentions de l’homme et de ses « fidèles amis » de Lomé II. Faure Gnassingbé veut passer en 2020. Commencent ainsi ces investissements électoraux qui saignent l’économie nationale. Mais peu importe, l’essentiel est de conserver le pouvoir. La mission des ACP-UE à Lomé n’est qu’un tour de Gilbert Bawara qui se serait bien moqué du reste de la classe politique et de la société civile, avec en toile de fond Louis Michel bien récompensé pour avoir su parfaitement jouer la comédie.
Zetès, l’autre assurance-vie de Louis Michel
Plusieurs fois déjà, l’opposition a demandé le départ de cette société Zetès, chargée de travailler le fichier électoral et le mettre à la disposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Zetès qui est à l’origine du fichier électoral corrompu avec lequel le régime de Faure Gnassingbé organise des élections frauduleuses au Togo, serait la propriété du fils de Louis Michel, le marchand VIP de Lomé II. Ce monsieur est dans presque tous les coups tordus au Togo, en complicité avec son ami Gilbert Bawara qui lutte pour que Zetès reste dans l’antichambre de la CENI.
Faure Gnassingbé, au lieu de consacrer les investissements au développement du pays et ainsi faciliter la vie à ses concitoyens qui peinent à trouver un repas par jour, préfèrent plutôt dilapider les richesses du pays dans la corruption, l’achat massif des consciences et autres, dans le but de rester ad viternam au pouvoir.
Louis Michel appartient à la race d’Ibn Chambas, Aïchatou Mindaoudou, Garba Lompo et autres qui, à chaque fois que le régime togolais se sent en difficulté, proposent leurs funestes services pour lui venir en aide, en le maintenant au pouvoir. Les « missions sonnantes et trébuchantes » qu’effectuent ces individus en faveur de la dictature cinquantenaire togolaise ne sont plus à démontrer.
A l’approche de 2020, ils commencent à activer leurs réseaux et braquent leurs projecteurs sur le Togo qui a visiblement de la matière pour eux. La fameuse mission de la délégation des parlementaires des ACP-UE la semaine dernière à Lomé, avec à sa tête le sulfureux Louis Michel, annonce donc les couleurs.
Source : www.icilome.com