Les populations togolaises éprises de justice, de liberté et de l’alternance politique au Togo ont massivement répondu à l’appel de l’opposition togolaise ce mercredi matin.
A Bè-Gakpoto, l’ambiance est vive. Les manifestants n’ont pas hésité à se prononcer. Ils se disent fatiguer du régime RPT-UNIR et réclament, d’un commun accord, le départ de Faure Gnassingbé.
« Nous sommes dans la rue aujourd’hui parce que nous voulons la Constitution de 1992. Mais par-dessus tout le départ de Faure Gnassingbé. Faure doit dégager. Le pays n’est pas à lui. On souffre trop ici. Nous sommes fatigués. Nos enfants n’ont plus d’avenir dans ce pays. Nous avons fréquenté, nous travaillons également, mais ça ne va pas », a lancé M. Folykoé Anani.
Et d’ajouter : « Nos salaires sont insuffisants. Je travaille, mais je suis obligé de laisser mon job pour venir marcher aujourd’hui. Je vais me sacrifier même s’ils veulent me prendre, ils n’ont qu’à venir me prendre. Nous voulons le changement, l’alternance au sommet de l’Etat. Moi je ne cherche pas être président, mais je veux que ça change. Le retour à la Constitution 1992 sans le compteur à zéro. Nous sommes fatigués dans ce pays ».
Sur tous ces visages se lit la colère d’être abandonné par un régime qui n’a jamais cherché l’intérêt du peuple.
« Si je suis dans la rue aujourd’hui, c’est pour avoir l’alternance politique. Nous les Togolais, nous sommes fatigués de ce régime de cinquante ans. Nous voulons, nous aussi, manger trois fois par jour. Il y a des jeunes qui n’ont rien, qui ne trouvent même pas à manger. Faure Gnassingbé doit partir. Il a déjà fait deux mandats. Il a fait son temps. Il n’a qu’à laisser la place à une autre personne. Pour éviter le bain de sang, nous n’avons que la rue. Les manifestations pacifiques valent mieux que la force brute », a renchéri M. Hila.
Pour Taméa, une dame de la cinquantaine dépassée, « La révolution n’est pas encore terminée ».
« Et tant que ce n’est pas terminé, nous serons toujours dans les rues. Nous voulons que ce pays change. Le dictateur-là, nous voulons son départ. Un dictateur ne peut pas faire une réforme ou quoi que ce soit qui ira dans l’intérêt du peuple. Nous sommes fatigués. Si tu n’as pas un frère à la diaspora qui t’envoie au moins 10 000fr par mois, tu ne peux pas suivre dans ce pays. C’est difficile. Un dictateur ne peut pas faire un referendum. Les Togolais réveillez-vous ! Comprenons la situation du Togo. En 2015, ils ont volé les élections et cette année ils vont faire le référendum ? Non ! Ils volent les élections, ils vont voler ce référendum. Nous ne voulons pas ça au Togo. Faure n’a qu’à partir, il a déjà fait ces deux mandats. Il n’a qu’à partir. Terminer ! ».
AKG
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