Depuis plusieurs semaines, les Togolais réclament le départ du président Gnassingbé au prix d’une répression féroce de la part des forces de l’ordre. Comment s’y prend l’opposition pour contourner les représailles ?
Des manifestations de l’opposition pour exiger des reformes politiques sont réprimées dans certaines villes du Togo. Les forces de l’ordre font de plus en plus usage d’armes létales. Des manifestants aux mains nues, parfois des mineurs, sont tués à balles réelles.
Selon Gerry Taama, ancien militaire devenu homme politique, membre de l’opposition togolaise, la présence des leaders politiques connus lors des manifestations dans les différentes villes du Togo, est l’une des stratégies pour freiner la répression policière.
« La présence des leaders a deux effets. Le premier, c’est de tempérer les jeunes qui parfois sont assez remontés et aussi de tempérer la nature de la répression, » explique Gerry Taama. « Je crois aussi que la présence de ces leaders qui s’accompagne des médias sont, à ce moment là, des freins.
« Maintenant, » poursuit-il, « en dehors de cette stratégie qui est une stratégie de bon sens, il est très important aujourd’hui – et nous ne cessons de le répéter – que les autorités cessent d’envoyer sur le terrain, des gens qui sont armés parce que quand on est armé et qu’on se sent menacé, la réaction de conservation naturelle est de faire usage de son arme. »
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Utiliser les moyens de communication modernes
Gerry Taama déplore le déploiement des éléments de l’armée pour maintenir l’ordre lors des manifestation pacifiques. Il propose aux manifestants d’éviter de les affronter mais d’utiliser aux maximum les smartphones pour filmer ce que font les forces de l’ordre :
« Aujourd’hui, avec les téléphones cellulaires, si vous êtes en situation de bavure, au lieu de vouloir faire justice, il vaut mieux prendre des photos, des images, des vidéos éventuellement pour pouvoir ensuite les utiliser pour faire des recours. »
On ignore si réellement les enquêtes annoncées par les autorités après des violentes répressions et les morts par balles sont véritablement ouvertes. La presse n’a aucune connaissance, pour le moment de résultats d’enquêtes disponibles et aucun policier ou militaire n’a été puni pour avoir fait usage d’arme à feu lors des manifestations pacifique au
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