Par Marcelle Apévi, Mango, togo-online.co.uk
Une délégation de la coalition CAP 2015, PNP, GROUPE DE SIX, SANTE DU PEUPLE et CAR est à l’intérieur du pays depuis ce mercredi 27 septembre pour apporter le soutien de l’opposition aux familles éplorées et victimes des dernières manifestations qui se sont déroulées sur toute l’étendue du territoire nationale.
Ce mercredi, la délégation composée de Jean Pierre Fabre de l’ANC (chef de file de l’opposition), Brigitte Kafui Adjamagbo (secrétaire général de la CDPA et présidente de CAP 2015), Me Mohamed Tchassona Traoré du MCD, membre du groupe de six, Monsieur Traoré du FDR, membre du groupe de six, Georges William KUESSAN de SANTE DU PEUPLE, KONDO Komlanvi du CAR, Docteur Kompatibe de ADDI, membre du groupe de six… a visité des blessés à l’hôpital de l’Espérance de Mango et trois maisons mortuaires où elle leur a apporté son soutien moral et financier.
Les populations dans un désarroi total ont manifesté leur désir ardent de voir le changement tant souhaité traduit dans les réalités.
Rues désertes, habitations saccagées, maisons abandonnées, présence massive de militaires, débris de biens immobiliers incendiés…, c’est malheureusement l’image d’une ville de Mango qui vit la terreur depuis les dernières manifestations organisées par la coalition CAP 2015, PNP, GROUPE DE SIX, SANTE DU PEUPLE et CAR, environ 14 partis politiques pour protester contre le règne sans fin des Gnassingbé.
Difficile aux populations de la ville de Mango de dormir dans leur propre maison, à cause des poursuites permanentes, des rafles et enlèvements qui se poursuivent dans la ville.
Selon les témoignages, les militaires effectuent des descentes dans les maisons, frappent les populations, détruisent les biens et procèdent à des interpellations.
On dénombre à ce jour, trois morts dont un enfant de 9 ans, tué par balles le 20 septembre dernier et deux autres par noyade dans le fleuve Oti débordant, s’échappant d’une poursuite militaire. Plusieurs dizaines de blessés par balles, neuf victimes de morsure de serpent sont toujours aux soins à l’hôpital de l’Espérance de Mango. La majorité des jeunes a pu franchir les frontières pour se réfugier au Ghana voisin.
L’émotion est vive à Mango. Les activités sont bloquées. Les populations vivent un enfer effroyable. Elles appellent la communauté internationale au secours.
Ces souffrances ne les écartent nullement de leurs revendications notamment le retour à la constitution de 1992 et le départ de Faure Gnassingbé.
Un homme blessé par balles visité à l’hôpital de l’Espérance déclare que même s’il mourrait, il continuerait de militer pour le changement.
Ce dernier a non seulement été blessé par balles, mais son habitation et sa boutique de vente de friperie ont été incendié par les militaires cagoulés.
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