Le Premier ministre malien s’est rendu dans la région de Mopti, ce 13 octobre. Cette zone du centre du pays est en proie aux attaques terroristes. Soumeylou Boubeye Maïga a visité deux localités, Ténenkou et Togoré-Coumbé, afin d’y manifester l’autorité de l’Etat. Pour la première fois depuis plus de dix ans, un chef de gouvernement se rendait dans ces localités. Togoré-Coumbé est par exemple toujours encerclé par les jihadistes et ses habitants ont peur de quitter le périmètre de la ville.
A Togoré-Coumbé, dans la région centrale de Mopti, le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga a été accueilli ce 13 octobre par des milliers de personnes. « Nous, on peut dire que nous sommes des Maliens aujourd’hui, explique un habitant. C’est la raison pour laquelle on crie : le Mali ! Le Mali ! »
Il y a quelque temps encore, les jihadistes appliquaient leur loi ici. « Ils rentraient dans le marché pour frapper les femmes et frapper certains hommes, témoigne un autre habitant. Parce que l’affaire de religion, la région musulmane, ils disent que nous ne l’appliquons pas ».
Embargo jihadiste
Les jihadistes ont quitté la ville désormais occupée par l’armée malienne, mais ils se trouvent en périphérie, posent des mines et empêchent toute entrée et sortie de la localité.
Selon le Chef du Gouvernement, sa visite, à Togure Coumbé, symbolise le retour de l’Etat et la fin de l’embargo auquel la ville martyre de Togure Coumbé est soumise depuis 6 mois du fait du projet funeste d’asphyxie des groupes terroristes.#Mali #Mopti pic.twitter.com/0w6Qkz1Ipj
— Primature du Mali (@GouvMali) October 13, 2018
A Togoré-Coumbé, par exemple, il n’existe plus de foires ni de marchés et les prix ont flambé. « Ici, maintenant, c’est 30 francs CFA [4 centimes d’euro]. En ce qui concerne un sac de riz aussi, c’est à 45 000 francs. Voilà. Vraiment, c’est cher ».
En rencontrant les populations qui ont reçu des vivres de l’Etat malien, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a annoncé la fin de l’embargo décrété par les jihadistes. « Ils seront traqués », a-t-il insisté.
Source : www.cameroonweb.com