Au Mali, le bilan est toujours provisoire après l’attaque qui a eu lieu à Dioura, dans le centre du pays, dimanche matin à l’aube. L’attaque a été perpétrée par des dizaines d’hommes à moto et en voiture. Selon l’état-major de l’armée, le dernier bilan fait état de 23 morts et 17 blessés. Plusieurs militaires, portés disparus, ont en revanche été retrouvés.
Ils s’étaient réfugiés dans les villages voisins, parfois à une vingtaine de kilomètres de Dioura. Le chef d’état-major malien ainsi qu’un haut représentant de la Minusma se sont rendus sur place ce lundi 18 mars. L’attaque a provoqué une onde de choc chez les populations qui vivent aux alentours.
Abasourdis, choqués, les habitants des localités voisines de Dioura ne cachent pas leur peur. Certains ont même vu arriver, chez eux, des militaires blessés, à bout de force qui ont fui les assaillants, à moto ou parfois à pied.
« Hier, lorsque les blessés sont arrivés chez moi, j’ai vraiment été inquiet. Je ne m’attendais pas à cela. Je suis très inquiet », témoigne un habitant, à 25 km de Dioura, un homme inquiet de voir qu’un campement militaire n’a pas résisté et de savoir que les « les assaillants ne se cachent peut-être pas très loin ».
Même à Ténenkou, chef-lieu du cercle, situé à 65 km, les habitants se sentent concernés.
« Les habitants de Ténenkou ont des parents à Dioura et donc, s’ils sont choqués, cela va de soi que nous sommes tous choqués, ici. Nous ne nous sentons pas du tout protégés, parce que l’insécurité émane de partout. Dans le cercle, personne n’est à l’abri d’une attaque d’une telle envergure, raison pour laquelle la population a peur », explique ce témoin.
Par peur et par prudence, ce 18 mars, les habitants de Ténenkou qui se rendent habituellement, le lundi, à la foire de Dioura, n’ont pas quitté la ville.
Source : www.cameroonweb.com