Lutte contre l’essence de contrebande : Une guerre perdue d’avance?

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Ils ont toujours été traqués comme des bêtes sauvages, blessés et même tués par les forces de l’ordre lors des opérations entonnoir ou des courses-poursuites. Eux, ce sont les contrebandiers, et décidément, ils ne sont pas au bout de leur peine.

Dimanche matin, les habitants des quartiers Avédji-Adidogomé ont assisté à une scène, des plus révoltantes. Des hommes en civil à bord d’un véhicule banalisé ont fait le tour des points de vente d’essence de contrebande de la zone.

« À chaque point, ils descendent du véhicule et saccagent les bouteilles d’essence. Il était quasiment impossible de prendre en photo ou de filmer des individus au sang apparemment surchauffé dans une voiture qui s’arrête à peine », a confié une source qui s’interroge sur la vraie identité de ces hommes en civil.

Selon les recoupements, cette méthode peu orthodoxe de combattre le commerce d’essence de contrebande est aussi appliquée dans d’autres localités, en l’occurrence Kpalimé, Atakpamé, Kara et autres.

Mais à en croire les témoignages, ces hommes en civil saccagent les points de vente des contrebandiers n’ayant pas versé leur quota.

« Les vendeurs de boudé ont un quota qu’ils doivent reverser chaque semaine à ses hommes en civil qui se disent appartenir aux forces de sécurité. Et si un vendeur a la malchance d’oublier, ils viennent et saccagent tout », a indiqué une autre source.

Déplorable comme situation, surtout que le ministère de la Sécurité et de la Protection civile montre sa détermination à sonner le glas à ce commerce illégal. Pourtant, certains éléments véreux empochent le pactole auprès des contrebandiers.

Au bout du compte, la vente de l’essence de contrebande jouira de ses beaux jours au Togo.

JA

Lomechrono.com