Makhtar Diop, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, a bouclé ce 6 avril une visite de 48 heures au Togo au cours de laquelle il a signé avec les autorités de Lomé trois accords de financement. À la clé, 39 milliards de francs CFA, soit 60 millions d’euros.
Arrivé à Lomé ce 5 avril, Makhtar Diop a été reçu le jour même par le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé. C’est d’ailleurs en présence de ce dernier que les trois accords de financement d’un montant total de 39 milliards de francs CFA ont été signés avec Sani Yaya, le ministre togolais de l’Économie et des Finances.
Ces « accords constituent un accroissement significatif de l’enveloppe du pays », a déclaré Makhtar Diop à l’issue de la cérémonie de signature.
Alors que la Banque mondiale avait annoncé fin septembre sa décision de doubler son appui financier au Togo, des missions d’experts de l’institution financière avaient également constaté l’avancement de plusieurs projets et identifié de nouveaux domaines d’intervention dans le pays.
Selon son vice-président, l’institution « est prête à dégager des moyens supplémentaires pour aider le Togo à répondre aux besoins les plus pressants en matière de lutte contre la pauvreté et le partage de la prospérité ».
Protection des jeunes et des pauvres
Les accords de financement sont destinés à la réalisation de trois projets. Plus de 17 milliards de francs CFA seront ainsi consacrés à la mise en œuvre du Projet de filets sociaux et de services de base (PFSSB). Celui-ci permettra aux communautés et aux ménages les plus pauvres du Togo d’avoir accès aux infrastructures socio-économiques de base et à la sécurité sociale.
Le deuxième projet sera financé à hauteur de 9 milliards de francs CFA. Il porte sur l’emploi des jeunes vulnérables. L’objectif est de permettre aux bénéficiaires d’acquérir « des compétences et une expérience professionnelles tout en offrant des services communautaires ».
La Banque mondiale apporte par ailleur son appui financier au Togo, dans le cadre du Renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies (Redisse). Ce projet, qui concerne quatre pays dont le Togo, vise à lutter contre les épidémies et à renforcer les actions des pays dans la prise en charge et la surveillance des maladies. Dans ce cadre, le Togo a bénéficié de 21 millions de dollars, soit 7 millions en dons et 14 millions en prêts.
La Banque mondiale mobilisée pour le Togo
La Banque mondiale a mobilisé d’importants fonds pour le Togo sur la période 2017-2020 avec 230 milliards de ressources concessionnelles de l’Association internationale de développement (IDA). « Dans les trois années à venir, nous allons octroyer au niveau de la Banque mondiale un volume de financement de l’ordre 370 millions de dollars pour le Togo », a expliqué le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Makhtar Diop a également profité de son court séjour pour visiter le Centre d’excellence régional en sciences aviaires (Cersa) de l’Université de Lomé. Ce dernier fait partie des 22 centres d’excellence financés par la Banque Mondiale en Afrique.
Jeune Afrique