Lutte contre la corruption, Togo vs Burkina Faso : La HAPLUCIA larguée par le REN-LAC

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N’en déplaise à la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), en matière de lutte contre la corruption, elle donne l’impression de barboter. Car là où elle a lamentablement montré sa lâcheté à la face du monde en présentant ses plates excuses aux « aux personnalités qui ont été affectées par le mauvais relais médiatique qui a été fait de notre atelier du 06 août 2020 au Relais de la Caisse », son voisin du Burkina Faso, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) n’hésite pas à frapper un grand coup.

En faisant le classement où les cinq institutions susmentionnées ont été dénoncées, le REN-LAC a fait plus que n’a encore fait la Haplucia. Quitte à se mettre à dos les « personnalités » du pays. Le 09 octobre dernier, ledit Réseau a dressé l’état de la corruption au cours de l’année 2019 au Burkina Faso. La moisson a de quoi interpeller, et à l’arrivée, la Police municipale (contrôle de la circulation urbaine) a raflé la mise en tant qu’institution la plus corrompue du pays. Viennent par ordre de mérite :

  • la Douane (opération de contrôle au niveau des postes fixes),
  • la Police nationale (contrôle d’identité et de documents sur les routes et établissement des cartes nationales d’identité burkinabè),
  • la Direction générale des transports terrestres et maritimes (retrait et renouvellement des documents et examen du permis de conduire) et
  • la Gendarmerie (opération de contrôle sur les axes routiers, opération de police judiciaire).

Rien qu’avec ce rapport, les différents directeurs de ces institutions doivent se sentir dans l’œil du cyclone, sur la sellette comme qui dirait.

N’allez pas dire à la sacro-sainte Haplucia d’en faire autant, on vous fera remarquer que l’étude de l’atelier de validation qu’elle avait organisé le 06 août dernier « n’a porté que sur la petite corruption, à savoir les pots-de-vin versés par les citoyens aux agents publics au cours des douze derniers mois qui ont précédé l’étude. Tous les pays qui ont eu à réaliser une enquête sur la perception et le coût de la corruption se sont aussi limités à l’estimation des pots-de-vin ». Limiter une étude à l’estimation des pots-de-vin ne dispense pas d’en désigner les premiers responsables, si tant est que ces derniers soient comptables de ces actes répréhensibles.

Au Togo, la corruption est encouragée par les responsables qui n’hésitent pas à demander de l’argent en échange des services pour lesquels ils sont appelés. Attendre un sursaut d’orgueil de la part de Haplucia revient à demander à une habituée d’une maison close de faire un vœu de chasteté. S’il faut donc attendre que l’ectoplasmique Haplucia fasse comme le voisin burkinabé, les Togolais n’y verront que du feu. Lamentable.

Source : Le Correcteur

Source : 27Avril.com