Lutte contre la corruption : quand les Chefs d’état africains révèlent leurs talents

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Dans son discours à la nation de la Saint Sylvestre, Alassane Dramane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, a annoncé la création d’un prix destiné à distinguer les responsables qui font preuve de bonne gouvernance et de probité dans leur gestion des ressources publiques.

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Selon lui, c’est sa manière de lutter contre la corruption. Mais, entre nous, pourquoi l’Afrique doit toujours s’offrir à la risée du monde par le caractère unique et inédit des décisions de ses dirigeants ?

Pour lutter contre la corruption, il n’y a qu’une et une seule chose qui est appliquée partout sur terre : la répression, la prison et le remboursement. Sous d’autres cieux, tout individu quel qu’il soit, du président de la République au dernier citoyen, qui détournerait l’argent du contribuable, qui se serait rendu coupable de fraude fiscale, qui se serait soustrait à l’impôt, qui exigerait une rétribution particulière pour rendre un service public dont il a la charge, ne doit subir qu’un et un seul traitement : reconnu des faits qui lui sont reprochés, il doit être traduit devant la justice, jugé, condamné à une peine de prison ferme, au remboursement des sommes détournées et à une amende sévère .


Point barre.

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Vous êtes recruté par l’État pour exercer des fonctions pour lesquelles vous êtes rémunéré. Il n’y a plus lieu pour vous de toucher à l’argent du contribuable. L’État ne saurait supplier ses agents indélicats, ni se mettre à genoux devant eux pour les prier de se départir de la corruption. Auréolé du pouvoir suprême qui lui est dévolu, il doit sanctionner sans état d’âme.

En conséquence, dire qu’on institue un prix ou une distinction pour récompenser ceux qui ne sont pas corrompus est totalement ridicule. Car, cela donne à penser que pour les agents, s’il n’y pas de récompense, il y aura toujours la corruption. Ce qui est totalement inacceptable.

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La probité, la loyauté, la transparence et l’honnêteté des agents publics envers l’Etat ne sauraient faire l’objet d’aucun marchandage ni d’aucune rétribution particulière.

Si les dirigeants se montrent incapables de réprimer sévèrement la corruption, doit-on en déduire qu’eux-mêmes se reprocheraient quelque chose?

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A notre avis, il n’y a pas lieu de récompenser les responsables non corrompus. Car le contenu de ce prix sera largement inférieur au butin collecté. Et les responsables demeureront corrompus.

Avec Togo Scoop



Source : Togoweb.net