L’Union Chrétienne des Jeunes Gens ( UCJG/YMCA-Togo) a abordé la question sanitaire des détenus au cours d’une soirée de projection de film sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) tenue le vendredi dernier à Lomé dans le cadre du Salon International des Droits de l’Homme. L’organisation a déploré la situation sanitaire des détenus, notamment l’accès aux soins de santé. Elle appelle donc les autorités et les institutions de l’Etat à plus de responsabilité pour la préservation de la vie et la santé des détenus.
L’UCJG dénonce les conditions déshumanisantes des détenus, le manque d’infirmeries adéquates, des produits pharmaceutiques disponibles et de personnel soignant dans les prisons du Togo en s’appuyant sur des textes de la constitution togolaise de 1992, liés aux conditions sanitaires des détenus au Togo.
« Tout prévenu ou détenu doit bénéficier d’un traitement qui préserve sa dignité, sa santé physique, mentale et qui aide à sa réinsertion sociale » ; « Nul n’a le droit d’empêcher un prévenu ou détenu de se faire examiner par un médecin de son choix », stipulent les alinéas1 et 2 de l’article 16 de la Constitution togolaise de 1992.
L’Union Chrétienne des Jeunes Gens a par la suite invité les défenseurs des droits de l’homme, des acteurs de la société civile à élever ensemble leur voix pour dénoncer les conditions dans lesquelles vivent les détenus.
Le Directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Idrissou Akibou qui a pris part aux échanges au cours de cette soirée, n’a pas hésité à lever le voile sur les réalités que vivent les détenus. « La santé des détenus n’est pas aussi rose dans les prisons du Togo, quand on sait que les effectifs des détenus sont en train de grimper dans le prisons. Nous sommes en surnombre actuellement du fait que le montant qui est destiné à la pharmacie ne correspond plus à l’effectif que nous avons actuellement dans les prisons », a-t-il déclaré.
Il continue plus loin en faisant des suggestions en faveur des détenus pour l’amélioration de leur situation sanitaire. « Pour améliorer les conditions de détention en particulier, celle de la santé, il faudra qu’une revue soit faite par rapport aux montants alloués à cette dotation et il faudra voir dans quelle mesure les effectifs vont chuter. Naturellement, il faudra faire avancer les procédures judiciaires pour que chaque personne en détention puisse connaître son statut », a suggéré Idrissou Akibou.
Allant dans le même sens, le Secrétaire général du l’UCJG/YMCA Togo Gérald Atohoun a affirmé : « Aujourd’hui, on s’est mis d’accord , nous acteurs de la société civile, pour se mettre ensemble pour faire le plaidoyer pour qu’on puisse revoir les conditions de détention au Togo et qu’on puisse renforcer le droit à la santé des détenus avec la couverture médicale, le personnels soignants… » .
Nicolas
Source : www.icilome.com