L’opposition va « contraindre » le pouvoir à opérer les réformes

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C’est ce qui se dégage des différentes interventions des leaders de l’opposition ces derniers jours sur les médias. Devant le dilatoire du régime en place face à la question relative à la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles, l’opposition togolaise a finalement compris qu’il faut une bonne stratégie pour renverser les rapports de force et contraindre le pouvoir à opérer ces réformes.

La « bonne stratégie » passe, à les en croire, par la convergence de tous les points de vue des partis politiques de l’opposition, afin de former un bloc face à l’oppresseur. C’est qu’a d’ailleurs commencé le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) et le groupe des 6 partis politiques.

« La rencontre du Groupe des six avec le CAP 2015 se situe dans le cadre d’une série de contacts que nous voulons avoir avec des acteurs sociopolitiques pour harmoniser nos position et stratégies pour rendre possible la réalisation des réformes », a indiqué Me Paul Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), dans une interview accordée à nos confrères du journal Le Correcteur.

La caducité de l’Accord politique global (APG) proclamée par les barons du régime n’engage qu’eux. Ces réformes préconisées par l’APG, soutenues par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), ont été récemment confirmées par l’atelier du Haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN).

« Elles (Ndlr, les réformes) sont donc, qu’on le veuille ou pas, un passage obligé si nous aimons notre pays et voulons créer les conditions propices de son développement. Nous devons faire ces réformes pour décrisper la situation politique délétère de notre pays. Ne pas les faire, c’est de nous exposer tous à un lendemain incertain », a souligné Me Apévon.

Pour lui, le pouvoir ne gagne rien en refusant de faire ces réformes. Il sera amené dans tous les cas, à les faire. « Si le pouvoir s’entête à refuser de faire ces réformes, nous prendrons toutes les dispositions à le contraindre cette fois à le faire », a-t-il insisté.

Une position qui a été exprimée quelques jours plus tôt par le Secrétaire générale de la CDPA et présidente du CAP 2015, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson. « Si le régime ne veut pas nous écouter, en pensant qu’il a le rapport de force, nous travaillerons à inverser ce rapport », a-t-elle indiqué.

I.K

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