Dans moins de 7 mois les Togolais seront aux urnes pour élire un nouveau président de la République. Si au niveau de UNIR tout semble converger vers une nouvelle candidature de Faure Gnassingbé, pour un 4ème mandat, l’opposition togolaise est toujours à l’étape de la recherche des alternatives pour soit barrer la voie à une telle candidature ou encore, s’inscrire dans une stratégie de candidature unique de l’opposition démocratique ou encore multiple pour enfin soutenir à un possible second tour, celui qui pointerait en tête des candidats de cette opposition en lutte pour l’alternance.
C’est en tout cas des stratégies qui ne convainquent aucunement le président du CAR mais aussi premier responsable de la Fondation FAR. Pour Me Yawovi Agboyibo, toutes ces stratégies ne se résument qu’à une « polémique qui passe à côté du vrai problème ». Le vieux leader pense que « les partis d’opposition donnent l’impression de n’avoir pas tiré des leçons des conditions dans lesquelles les élections locales se sont déroulées », car d’après lui, le vrai problème, c’est que « les membres et les présidents des organes en charge de l’organisation, de la supervision et de la proclamation des résultats des élections, sont dans leur quasi-totalité désignés par un pouvoir résolu à sortir vainqueur de tout scrutin ». Il dénonce au passage la peur, à la docilité et à la trahison de leur conscience ancrées dans les esprits des personnels électoraux, des électeurs, et même des candidats potentiels de l’opposition. Me Agboyibo, le jeune caïman, devenu vieux dans l’arène politique togolaise, ou encore le Bélier noir, en veut pour preuve, « le recours au mode conditionnel d’attribution des emplois, des marchés et de toutes autres ressources publiques… ». Et donc pour le premier responsable de FAR, « la polémique sur la question de savoir si l’opposition doit aller au scrutin présidentiel avec une candidature unique ou non est un débat stérile, sans un préalable déverrouillage approprié des institutions en place, le résultat sera pareil à celui des élections locales », comme il l’a toujours crié.
L’ancien candidat à la présidentielle et ancien Premier ministre togolais avertit : « L’organisation des élections équitables et la promotion d’une prospérité générale profitable à tous, continueront à être entravées aussi longtemps que seront maintenues des institutions incapables, de par leurs règles de composition et de fonctionnement, à éradiquer le mensonge, la terreur et le favoritisme dont souffre notre pays ».
Enfin, s’inscrivant dans la logique de l’appel à une nouvelle assise des forces politiques du pays, Me Agboyibo juge utile de poser le débat de du déverrouillage des « institutions pour les rendre aptes à promouvoir le respect de la vérité, de la liberté et de l’équité ». ce n’est que par là d’après lui que viendra le salut du pays.
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Source : telegramme228.com