Le pouvoir cinquantenaire multiple les discours de bonnes intentions. Parallèlement, il manœuvre pour le statu quo.
Les travaux du 27è dialogue sont suspendus en attendant le fiasco, prédisent les observateurs avisés. Le Parti au pouvoir, UNIR, donne l’impression néanmoins de vouloir la réussite des pourparlers.
Le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, au cours de la réception offerte par l’ambassadeur du Ghana au Togo, en l’honneur au 61è anniversaire de son pays, a rassuré l’assistance de la volonté de l’UNIR de tout faire pour que le dialogue aboutisse à des solutions concrètes.
A l’en croire, l’un des objectifs de Faure Gnassingbé consiste à « parvenir à un compromis afin que cette page de crispation et de la tension soit définitivement tournée et que notre pays puisse renouer avec le chemin du progrès économique et social qui n’aurait jamais dû être perturbé ».
Au même moment, le gouvernement pose des actes à l’antipode de la décrispation. La dernière en date n’est autre que les manœuvres pour décapiter le mouvement Front citoyen Togo Debout dont un des responsables, Prof David Dosseh est dans le viseur du Service de renseignements et d’investigations (SRI).
De plus, en ce qui concerne le dialogue proprement dit, la « page de crispation et de la tension » ne peut être « définitivement tournée » que si le parti au pouvoir acceptait le retour à la Constitution de 1992, une exigence de la majorité des Togolais.
Bien que le Facilitateur, Nana Akufo-Addo, s’emploie à régler le problème togolais, on assiste à un dialogue de sourds. Ce qui n’augure rien de bon pour la suite.
A.H.
Source : www.icilome.com