La
page des élections municipales se referment avec l’élection des Maires
et leurs Adjoints dans les 117 communes du Togo. Une phase qui laisse
des stigmates dans les différentes formations politiques qui ont pris
part au scrutin. Il est très difficile de jauger la gouvernance locale
au Togo à partir des élections municipales du 30 juin 2019 car elles
sont tout sauf transparentes, régulières et démocratiques.
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Mais qu’à cela ne tienne, les sulfureux présidents de délégation spéciale ont définitivement pris congé.
De l’élection des Maires, on retiendra pêle-mêle des noms comme Jean-Pierre Fabre (Golfe 4), Dr James Amaglo (Golfe2), Kossi Aboka (Golfe5), Kouigan Yawa (Ogou1), Victor Djogbessi (Bas-Mono1), Winny Dogbatsè (Kloto 1), Wonyra Kossivi Paul (Danyi 1)…
Politisée, l’élection des Maires fait monter l’adrénaline
Le
développement local a besoin plus que des engagements citoyens fermes.
Mais les partis politiques se sont accaparé le scrutin et l’élection des
Maires et leurs Adjoints a suscité de gorges chaudes un peu partout. Au
sein des forces démocratiques, les accusations vont dans tous les sens.
Au même moment, par des jeux d’alliance, l’ANC, le reliquat de la C14,
le MPDD, la Coalition Rénovée sont parvenus à arracher des postes de
Maires en dehors de Lomé notamment dans le Vo, Yoto, Danyi, Bas-Mono.
Des alliances qui politiquement constituent une avancée des forces
démocratiques.
Au sein des élus du pouvoir, en dehors des non
candidats qui finalement deviennent des élus dans la grande confusion,
il faut faire observer aussi des chamailleries à Danyi ou Ogou en
l’occurrence au point où UNIR a enregistré des candidatures doubles dans
certaines communes lors de la mise en place des bureaux. Des choses
dont on parle peu ailleurs.
Dans ces conditions, de quoi les Maires et leurs Adjoints élus seront-ils capables?
Fini les diversions communales, place à l’essentiel
En réalité, les élections municipales telles que organisées de façon
unilatérale par le pouvoir, ne sont pas destinées à un quelconque
développement local. Mais ceux qui sont élus à la tête des Mairies
doivent faire l’effort nécessaire de ne point ressembler à la gestion
scabreuse des présidents de délégation spéciale.
Au-delà, ce
scrutin a été fait pour disjoncter les forces démocratiques surtout les
partisans de la révolution électorale et ceux de l’insurrection. Les
querelles byzantines qui ont suivi l’élection des Maires sont la
manifestation des rancœurs qui ont besoin d’être extériorisées pour un
véritable nouveau départ selon certains observateurs.
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La
diversion communale ayant connu son épilogue avec la mise en place des
bureaux des communes, les forces démocratiques doivent cesser de se
tirer entre elles. L’objectif majuscule de 2020 ne doit être perdu de
vue. L’ignorer serait insoutenable. Le plus grand enseignement des
municipales sont les alliances réussies pour prendre la tête de
certaines communes même si certains ont agi en dehors de la consigne de
leur parti pour défendre leurs propres intérêts et fausser le jeu à
certains niveaux. Le jeu en vaut la chandelle.
Kokou AGBEMEBIO | Le Correcteur
Source : Togoweb.net