La China Road and Bridge Corporation (CRBC), l’entreprise chinoise de construction qui licencie les ouvriers togolais à la moindre revendication sous le regard complice des autorités togolaises a déjà viré 200 personnes. Des licenciements qui écœurent le Syndicat des Ouvriers, Cadres, Employés des Travaux Publics et Bâtiments (SOECTRAB).
« Les ouvriers s’indignent contre le taux horaire très bas qui ne répond même pas à la Convention Collectif Interprofessionnel, de longues heures de travail sans repos. Ils sont souvent affectés sur les lieux de travail sans être pris en charge par rapport au prime de logement ou de déplacement ainsi que le prime de salissure », c’est en substance le vécu quotidien de ces ouvriers, selon les explications de Gavor Kodjo, Secrétaire Général du SOECTRAB.
« Les licenciements sont abusifs. Jusqu’alors, on ne sait pas exactement ce qu’on nous reproche malgré les travaux que nous exerçons pour le développement de ce pays », a laissé entendre un ouvrier avec amertume.
Le travail dans cette entreprise chinoise est sans repos. Si seulement, les salaires couvraient un tant soit peu les difficultés de ces ouvriers!
Un autre d’ajouter : « Je fais sept (7) ans sans congés, je travaille de 6h à 21 heures chaque jour. Je suis un opérateur laboratoire payé à 44 000 FCFA le mois soit 232 FCFA l’heure, ce qui n’est conforme à aucune régulation au monde. Nous sommes là aujourd’hui pour faire savoir à l’opinion nationale et internationale que les sociétés chinoises en particulier le CRBC ne veulent respecter aucune loi de notre pays ».
Et depuis lors, les cris de ces ouvriers qui travaillent sur le grand contournement de la ville de Lomé (Agoè-Frontière Noèpé) ne heurtent que des tympans frappés de surdité. Pour ce faire, ces ouvriers prévoient une grève cette semaine. Une qui vient en rajouter aux grèves de la STT et des enseignants.
M E
Source : www.lomechrono.com