25 personnes, dont 15 femmes et 4 enfants, évacués de Libye où règne le chaos, vont bientôt être accueillis en France, dans le cadre d’un programme de l’ONU en coordination avec l’Etat français.
Alors que l’existence d’un marché aux esclaves africains en Libye vient à nouveau de frapper les esprits, certains migrants ont la chance d’être arrachés à cet enfer. Parmi eux, 25, évacués récemment par le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, doivent bientôt être accueillis en France.
Ces réfugiés, hébergés à Niamey, au Niger, depuis le 11 novembre, ont été extraits de Libye par le HCR. Parmi ces vingt-cinq personnes, 15 femmes et 4 enfants, érythréens, éthiopiens et soudanais.
Les sortir d’un “véritable enfer”
Tous ont été sélectionnés pour leur vulnérabilité et la nécessité de les protéger, les femmes notamment ont pour la plupart été victimes de violences sexuelles. “C’est d’abord une manière de sauver des personnes qui sortaient d’un véritable enfer, avec des tortures, des viols, des enlèvements d’enfants”, explique Pascal Brice, le directeur général de l’Ofpra (Office français de protection de réfugiés et apatrides) à l’issue d’une mission à Niamey. Il y a quelques jours, un reportage de CNN a montré l’existence d’un marché aux esclaves africains en Libye, montrant des migrants vendus aux enchères.
Hébergés en structures collectives
Ces vingt-cinq premiers migrants évacués de Libye seront accueillis en France en janvier dans le cadre d’u programme lancé par Emmanuel Macron, visant à repérer et faire venir dans l’hexagone, d’ici 2019, 3.000 Africains engagés dans une démarche migratoire déterminée. “L’enjeu maintenant est que d’autres pays, Européens, Américains, Canadiens, se joignent à cette démarche”, avance M. Brice.
Ces 25 comme les suivants seront d’abord hébergés en structure collective pendant trois à quatre mois, avant d’être orientés vers des logements classiques. Il s’agit de “leur donner un certain nombre de clés sur la vie en France”, avec un accompagnement par des travailleurs sociaux pour la langue, l’accès aux droits…
Ce type d’hébergement transitoire avait déjà été expérimenté pour les réfugiés syriens que la France était allée chercher en Allemagne, en septembre 2015.
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