Jeudi soir, le parti de l’unité a déposé un nouveau recours devant la Cour suprême. Le second tour de l’élection présidentielle, prévu le 26 décembre, doit opposer le vice-président sortant à l’ancien footballeur George Weah.
Le second tour de l’élection présidentielle libérienne, qui doit se tenir le 26 décembre, va-t-il être à nouveau reporté ? C’est en tout cas ce que souhaite Joseph Boakai, l’un des deux finalistes de la course à la magistrature suprême. Tard dans la soirée de jeudi 14 décembre, sa formation politique, le parti de l’Unité, a déposé un nouveau recours devant la Cour suprême.
Le texte demande à la plus haute juridiction du pays d’obliger le président et le directeur exécutif de la commission électorale (NEC) à ne pas participer aux opérations de vote. Il exige également que la date du second tour ne soit pas fixée par la NEC mais par une résolution conjointe des députés et des sénateurs.
Soupçons de fraude et listes électorales critiquées
Depuis la proclamation des résultats du premier tour, le 15 octobre dernier, le vice-président sortant estime que des fraudes ont été commises. Il avait ainsi déposé un premier recours suite auquel la Cour suprême avait ordonné la suspension du second tour, alors prévu le 7 novembre.
La semaine dernière, elle avait finalement estimé que les « irrégularités n’avaient pas été d’une ampleur suffisante » pour modifier les résultats et ordonné la tenue du second tour. Néanmoins, elle avait également demandé à la NEC de réviser les listes électorales, très critiquées.
Nouveau ralliement à George Weah
La nouvelle requête de Joseph Boakai intervient alors que le président sortant apparait en difficulté. Arrivé deuxième avec 28% des voix, il a vu le parti de Charles Brumskine, arrivé troisième avec 9,6% des voix, rallier George Weah.
L’ancienne star du football, qui était largement en tête lors du premier tour avec 38% des suffrages, avait déjà reçu le soutien de l’ancien milicien Prince Johnson, arrivé quatrième.
L’élection présidentielle libérienne est cruciale pour un pays encore traumatisé par quinze ans de guerre civile. Elle doit être la première passation de pouvoir entre deux présidents élus, alors qu’Ellen Johnson Sirleaf quitte la tête du pays après deux mandats.
Source : www.cameroonweb.com