Monsieur Faure Gnassingbé,
Nous voilà, à quelques jours de la fin de l’année, ce moment où chacun se retourne pour évaluer ce qui a été accompli. Alors, moi, Divine, je m’interroge : que retiendrons-nous de cette année ? Les tensions, les pleurs, les injustices ? Ou bien cette lueur d’espoir qu’un simple geste peut offrir ?
Il reste encore du temps. Quelques jours pour faire basculer les pages grises vers un chapitre plus lumineux. Libérez Jean-Paul Omolou. Libérez tous ceux qui languissent derrière les barreaux pour avoir osé rêver d’un autre Togo.
Pensez à sa famille, Monsieur le Président. À ses enfants, qui passent Noël sans leur père. À ces proches qui n’ont que l’attente et la douleur pour compagnons. Quelle société voulons-nous bâtir si même l’espoir leur est confisqué ?
La grandeur d’un homme d’État ne se mesure pas à la force de son pouvoir, mais à sa capacité à écouter les battements de son cœur. Ce geste n’effacera peut-être pas tout, mais il montrera que vous êtes prêt à tendre la main à ceux que le système a broyés.
Le pardon, Monsieur le Président, n’est pas une faiblesse. Il est la preuve qu’il reste une part d’humanité dans le sommet du pouvoir. Offrez cette preuve. Offrez-la, non pour vos détracteurs, mais pour ces familles qui méritent de retrouver les leurs.
La fin d’année est un moment de résolutions. Faites-en une qui comptera. Faites-en une qui fera de 2024 une année où le Togo aura enfin un souffle de réconciliation.
Avec espoir,
Etonam
Source : 27Avril.com