“L’homosexualité est une abomination”. Selon Libération, la Cour de cassation a annulé mardi la condamnation pour “provocation à la haine ou à la violence” de l’ancienne ministre. Dans un entretien à la revue Charles, paru en avril 2014 sous le titre “Je suis une pécheresse”, Christine Boutin affirmait :
“L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné”
L’ancienne ministre avait été condamnée à 5.000 euros d’amende le 18 décembre 2015 par le tribunal correctionnel de Paris pour “provocation publique à la haine ou à la violence”, une décision confirmée en appel le 2 novembre 2016. Dans l’arrêt de la Cour de cassation, les juges ont pourtant estimé que :
“La Cour d’appel a méconnu le sens et la portée du texte susvisé et du principe ci-dessus énoncé”
La haute juridiction a estimé que “le propos incriminé, s’il est outrageant, ne contient néanmoins pas, même sous une forme implicite, d’appel ou d’exhortation à la haine ou à la violence à l’égard des personnes homosexuelles”.
Elle avait également été condamnée à verser 2.000 euros de dommages et intérêts aux associations Mousse, Le Refuge et Inter-LGBT (Lesbienne, gay, bi et trans) qui s’étaient constitué parties civiles.
Christine Boutin avait formé un pourvoi en cassation.
Âgée de 73 ans, l’ancienne candidate à la présidentielle a mis fin à sa carrière politique en octobre dernier.
Source : www.cameroonweb.com