Les députés s’apprêtent à examiner un projet de réforme constitutionnelle qui prévoit, notamment, une limitation des mandats présidentiels et une réforme du mode de scrutin.
Une fois adopté en conseil des ministres, le texte sera transmis à l’Assemblée.
Théoriquement, tout devrait se faire avant les élections législatives du 20 décembre.
Soit le projet est adopté à la majorité des 4/5 ; dans le cas contraire, il donnera lieu à une consultation référendaire.
Opposition comme majorité reconnaissent la nécessité de faire évoluer la constitution de 1992; tous sont d’accord aussi pour limiter les mandats présidentiels à deux termes, soit 10 ans maximum au pouvoir. Une norme quasi-internationale désormais.
Mais alors pourquoi le Togo est empêtrée dans une crise économique depuis plus d’un an ?
La réponse est simple. Les opposants exigent que la modification constitutionnelle soit rétroactive. Autrement dit que le président sortant soit dans l’impossibilité de se représenter.
‘La lutte que nous menons n’est pas d’aller à une quelconque élection. Mais, pour parvenir à des réformes constitutionnelles et institutionnelles afin de régler définitivement cette crise’, reconnaît volontiers Jean-Pierre Fabre, le chef de l’opposition.
En matière constitutionnelle, la rétroactivité n’est pas possible. Et ce n’est pas une particularité togolaise.
Dans ces conditions, la coalition de l’opposition devra s’y conformer.
Si elle est certaine d’avoir un large soutien populaire, elle remportera sans problèmes la présidentielle de 2020.
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