Il fait partie des artistes gospel du Togo les plus adulés par le public ces deux dernières années. L’Evangéliste Paul Nouziayovo pour son 2ème album a conquis le cœur de beaucoup de Togolais et au-delà des frontières. Ses chansons sont fredonnées partout même par les tout petits qui ne comprennent pas grand-chose du contenu. Pour vous permettre d’avoir une idée sur cet artiste d’une simplicité et humilité extraordinaires, la Rédaction du bihebdomadaire « Le Correcteur » s’est approché de lui. L’Evangéliste Paul Nouziayovo parle de sa carrière, de ses sources d’inspiration et de ses projets en vue. Lecture !
Le Correcteur : Pour la deuxième année consécutive, vous avez été désigné meilleur artiste gospel du Togo par le Comité All Music Awards, comment vivez vous ces moments de couronnement de votre carrière ?
Paul Nouziayovo : Permettez-moi tout d’abord de rendre grâce à Dieu, celui qui nous a appelé pour ce ministère d’évangélisation que nous sommes en train d’exercer. Que toute la gloire lui soit rendue.
Effectivement, nous avons été nominé meilleur artiste gospel du Togo par le Comité All Music Awards des années 2015-2016. C’est un sentiment de joie et de gratitude qui nous anime de part le travail qui a été fait et au même moment c’est un défi énorme qui nous attend par rapport aux années à venir.
Un sentiment de joie parce que nous ne sommes pas la seule personne évoluant dans le gospel, mais le choix a été porté sur nous pour cette nomination honorifique.
Cette nomination nous prouve que nous sommes suivi par les populations et les organes et que nos œuvres ne sont pas passées inaperçues ainsi que les messages que nous véhiculons.
Un sentiment de défis, nous l’avons vraiment senti lors de la première nomination en tant que meilleur artiste gospel du Togo en 2015, nous amenant à nous poser la question si on allait garder le cap et le niveau voire progresser au cours de l’année 2016. Ce défi nous a poussé à nous approcher un peu plus de Dieu pour de nouvelles inspirations, pour de nouveaux messages à transmettre à toute la population.
Qu’est ce qui fait la particularité des chansons de l’évangéliste Paul Nouziayovo ?
En principe, ce n’est pas à moi de répondre à cette question de ce qui fait la particularité de mes chansons. C’est au peuple et aux consommateurs de mes œuvres de répondre à cette question. Toutefois, je puis vous dire que je n’écris pas mes chansons par rapport à un fait social ou politique, idéologique ou philosophique mais je les reçois du Saint Esprit qui est ma principale source d’inspiration. C’est le Seigneur Jésus pour qui je suis serviteur qui me communique des messages par le Saint Esprit que je transmets au peuple. Puisque cela vient du Saint Esprit, le message touche l’âme, vivifie l’esprit et donne vie au corps pour une restauration et une nouvelle vie car ce qui vient du Saint Esprit ne meurt pas mais dure dans le temps et dans l’espace.
Comment êtes-vous arrivé dans la musique ?
Je suis né dans une famille païenne dans laquelle la musique traditionnelle avait pris une place importante. C’est dans ce régime que nous avons grandi et évolué. Après que j’ai donné ma vie à Jésus, ce germe ou ce talent en moi ne pouvait se taire, ce qui m’amena à une transposition de ce talent à servir le Seigneur avec, en intégrant la chorale de mon église locale puis le groupe musical. L’intégration de ces groupes m’a permis de me découvrir davantage par rapport à mes potentialités et mes capacités spirituelles dont je suis doté après mon baptême dans le Saint Esprit, ce qui m’amena à voir au-delà de mon église locale. C’est dans cette atmosphère que j’ai reçu ma première chanson titré «AGBETSI VUDO ENYE MAWU» qui veut dire Dieu est la source d’eau vive ou le Seigneur Dieu est le puits qui ne tarit jamais. Cette chanson parle du Saint Esprit, de son effusion et de son ministère dans la vie de l’homme en général et du chrétien en particulier. Onze ans après, j’ai fais sorti mon premier album en 2012 titré «AWO NYUIE NAM» c’est-à-dire il me fera du bien, cet album m’a révélé au public et le second en septembre 2015 titré «MAZI DODOE O», c’est-à-dire il ne gardera pas silence, a connu davantage de succès.
Comment arrivez-vous à gérer votre vie d’évangéliste et celle d’artiste de la chanson ?
En vérité, ces deux ministères en un seul homme ne sont pas faciles à gérer, mais ils sont indissociables. Nous ne pouvons pas exercer un sans l’implication et l’exercice de l’autre ministère. L’exercice de ces deux ministères devient véritablement une vie. Le plan organisationnel, c’est un peu compliqué mais pas impossible non plus. C’est une question de planning et de définition des priorités par rapport aux temps et aux saisons. Il y a des moments où nous nous consacrons sincèrement aux croisades d’évangélisation dans les villes et campagnes et autres œuvres à caractère social et des moments où nous donnons des rendez-vous au peuple à nous réunir pour un contact essentiellement musical. Mes œuvres musicales nourrissent mes campagnes d’évangélisation et de mes croisades sortent des inspirations pour de nouvelles œuvres musicales. Nous essayons de suivre la direction du Saint Esprit et nous arrivons par la grâce de Dieu à maintenir l’équilibre entre ces deux ministères.
Quel regard portez-vous sur la musique togolaise en général et le gospel en particulier ?
La musique togolaise en général évolue de façon notoire, le gospel aussi. Le répertoire musical a connu beaucoup de progression comme cela n’a été il y a dix ou quinze ans. Les artistes se sont formés et ont beaucoup travaillé pour présenter des œuvres de qualité à la population avec beaucoup plus d’assistance des arrangeurs et des ingénieurs de son pour produire quelque chose d’agréable à l’oreille malgré l’insuffisance de moyens financiers. Les artistes togolais font beaucoup d’efforts mais peu arrivent à s’en sortir ou à vivre de leur carrière avec surtout ce problème de piraterie qui nuit gravement à l’épanouissement de l’artiste, le mettant en difficulté à sortir un nouvel album parce que ce qui a été investi dans le précédant n’a pas été au moins récolté. Nous rendons grâce à Dieu de ce que ces derniers temps, les spectacles se multiplient et parfois avec l’accompagnement de certaines sociétés de la place. Malheureusement, le gospel peine à trouver des accompagnateurs pour soutenir nos événements et nos concerts surtout les sociétés d’Etat qui ne soutiennent que d’autre genre musical malgré le travail que nous abattons et le volume de public qui apprécie ce que nous faisons et qui font massivement le déplacement pour vivre nos spectacles. Malgré tout, nous connaissons celui qui nous a appelé. Il est riche, il a de la capacité de pourvoir à tous nos besoins selon sa richesse et pour sa gloire. Son nom est Jésus Christ de Nazareth.
Vous étiez très sollicité ces derniers temps sur les scènes, quels sont les concerts en vue ?
Ce dernier trimestre par la grâce de Dieu, nous avons été sollicité dans beaucoup de programmes avec un calendrier bien chargé et aussi avec mes programmes de prières. Dans ce mois, nous allons chercher la face du Seigneur pour recevoir de nouvelles énergies spirituelles pour de nouvelles inspirations et pour pouvoir répondre aux éventualités de l’année 2017.
Quels sont vos projets en vue et à quand votre prochain album ?
Je n’ai pas l’habitude de révéler mes plans d’actions mais de façon exceptionnelle, nous pouvons dire que nous avons en vue de faire une tournée nationale pour faire bénéficier de cette même grâce aux populations de l’intérieur du pays suite à leurs multiples sollicitations et pour y arriver nous avons besoin de l’accompagnement des sociétés et des personnes aimant la musique togolaise et des bonnes volontés pour réaliser cette tournée.
Quant à la sortie de mon troisième album, moi-même je ne connais ni le jour ni l’heure, mais ce qui est certain, ça arrivera et c’est bientôt.
Avez-vous un message à l’endroit du public et de vos fans ?
Je voudrais féliciter toute la population togolaise pour leur attachement à la musique en général et au gospel en particulier et remercier les hommes de médias, tous mes fans qui nous font vivre et qui nous encouragent à continuer notre ministère. Que les messages de l’évangile que nous véhiculons à travers la musique prennent chaire dans chacune de vos vies.
Par la présente, je présente à toute la population mes vœux les meilleurs à chacun de vous. «UNE NOUVELLE ANNEE, UNE NOUVELLE CHOSE», oui c’est ce que le Seigneur fera dans votre vie. Que Dieu bénisse le Togo.
Entretien réalisé par Honoré Adontui
Source : Le Correcteur n°742 du 23 janvier 2017
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