Ceux qui pensent que Faure Gnassingbé ne comprend et ne parle pas le mina, une langue parlée au Sud du Togo, devront se déjuger. D’ailleurs, cela ne doit pas être une surprise quand on sait qu’une personne née à l’hôpital d’Afagnan n’aura pas trop de difficulté à parler cette langue.
Mais il l’a fait
devant un parterre de personnalités étrangères qui ne comprennent pas la
langue, même certains de ses proches. « Déké mianto migblona, nyé moulé
dzi la dou noukpin année prochaine oo (Je ne veux pas être couvert de
honte l’année prochaine) », a lancé Faure Gnassingbé devant l’assistance
parmi laquelle ont applaudi ceux qui ont compris le message en mina.
Le
fils du père parlait donc de la position du Togo dans le classement
Doing Business, troisième pays réformateur en Afrique. Il a bien peur
que le pays ne régresse l’année prochaine. A moins que ce résultat ne
tombe du ciel, sinon où seraient-elles passé les ressources humaines et
matérielles qui ont concouru à cet « exploit ».
Visiblement, Faure Gnassingbé est déjà sûr de lui pour 2020. Le quatrième mandat est acquis. Et donc, il veut pas avoir honte lorsque la Banque Mondiale publiera le classement de Doing Business l’année prochaine, après bien sûr la présidentielle.
Et dire que les gens ne veulent pas croire à certains qui affirment que cette élection est déjà pliée, si l’opposition ne se bat pas pour avoir les conditions minimum de transparence.
Source : Togoweb.net