Cela fait déjà cinq jours que les trois élèves arrêtés à Dapaong lors des manifestations pour réclamer les cours, croupissent en prison. Ce mercredi, le Coordonnateur Général de la Coordination des élèves et étudiants du Togo (Ceet), Foly Satchivi dans un coup de gueule, pointe d’un doigt accusateur les enseignants pour avoir laissé ces élèves à leur sort jusqu’à ce jour.
Foly Satchivi n’est pas passé par quatre chemins pour accuser tous les enseignants de n’avoir pas exigé la libération immédiate et sans condition des trois élèves alors qu’ils en ont la possibilité.
« J’accuse tous les enseignants et enseignantes du Togo pour avoir laissé dormir en prison pendant 5 jours ces élèves arrêtés pour la cause enseignante. Je vous accuse tous parce qu’à l’heure actuelle, vous avez la possibilité d’exiger la libération immédiate et sans condition de mes camarades. Je vous accuse pour votre silence complice », écrit-il.
Pourtant, les élèves se retrouvent dans cette situation en soutenant les enseignants : « Hier quoiqu’ils puissent se révolter contre vous, ils vous ont soutenu et ont permis d’attirer tous les projecteurs sur vos revendications. Seuls les élèves ont perdus dans cette histoire, mais en aucun cas ils ne vous ont accusé, Ils vous ont soutenus, Inhalant des gaz lacrymogènes, subissant le coup des menaces et des matraques », déplore Foly Satchivi.
Et de poursuivre : « Emprisonnés pour que vous ayez gain de cause. Ce matin, les parents d’élèves très remontés contre vous, intimes l’ordre à leurs enfants de ne plus vous soutenir. Comment avez vous pu laisser l’ennemi entrer par la grande porte, Si vous n’agissez pas d’ici demain, les conseils des parents gouverneront le cœur pétri et abattu des élèves et plus jamais ces élèves au nom de la solidarité à leurs camarades de Yembour arrêtés, torturés et maltraités ne vous soutiendrons plus ».
Se référant à Martin Luther King qui disait, ce n’est pas l’oppression des méchants qui m’effraie mais l’indifférence des bons, Foly Satchivi convie les enseignants à exiger la libération des élèves avant toute autre négociation.
« Enseignants, Venez à la rescousse de nos camarades. Exiger la libération de ces élèves avant la poursuite des cours ou de toutes les négociations. Enseignants, Vous devez agir.Je suis Yembour », a-t-il conclu.
JA
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