Les professionnels de médias ont eu droit mercredi à une visite guidée du système lagunaire de Lomé et les travaux de construction du 4eme lac. La visite est organisée par la coordination de la phase 2 du Projet d’aménagement urbain du Togo (PAUT 2).
En effet, Lomé dépend d’un système d’évacuation des eaux pluviales. Afin de mieux cerner le fonctionnement du système et informer les populations sur ses enjeux, les professionnels de médias ont été amenés en premier lieu sur l’exutoire des émissaires des décharges du lac ouest, le canal d’équilibre long de 2,6 km, situé entre l’Avenue Mittérand et Maman N’danida et relie les lacs Ouest et Est.
Dans la foulée, ils ont été conduits sur le site du 4ème lac en construction et son exutoire qui se trouve à Baguida, un quartier situé sur la Nationale N°2.
Le constat amer fait est que les canaux censés recueillir les eaux pluviales sont devenus le point de chute des déchets solides qui les bouchent. Or, ils empêchent l’eau de circuler librement.
« Nous avons organisé cette visite pour que les journalistes puissent s’imprégner du système lagunaire, comprendre son fonctionnement et constater les problèmes de dysfonctionnement, notamment les rejets de déchets solides qui aboutissent dans les caniveaux du système et s’imprégner du projet du 4ème lac en construction avec ses ouvrages connexes », a expliqué Godfrey Kossi Ehli, Coordonnateur du PAUT 2.
Et de poursuivre : « Nous ne voulons plus qu’à la fin de la construction des lacs, on assiste à la même situation de dégradation des plans d’eau qui devraient plutôt servir à l’embellissement de la ville de Lomé ».
Des propos corroborés par le Directeur de l’Assainissement, Georges Agborazé, qui a indiqué que ce 4eme lac est destiné à réduire définitivement les problèmes d’inondation dans huit quartiers, à savoir Anfamé, Akodesséwa Kpota, Akodesséwa Kponou, Adakpamé, Kanyikopé, Kagomé, Adamavo et Baguida, et aussi la zone commerciale du Port Autonome de Lomé (PAL).
Mais le hic est que les riverains à travers leur comportement, causent un dysfonctionnement du système lagunaire.
« Les caniveaux convergent vers le système lagunaire, ce qui fait que lorsque les riverains jettent leur ordures, ces caniveaux les drainent vers les lacs. Il faut que la population prenne conscience du problème pour permettre au bon fonctionnement du système lagunaire. En fait, il s’agit d’une eau dormante et qui ne coule que lorsqu’il pleut », a-t-il déclaré.
Il importe donc pour la pérennité des ouvrages que les populations ne les transforment plus en des lieux de déversements des déchets solides normalement destinés aux fosses septiques et aux latrines.
Les autorités, quant à elles, devraient veiller à l’application du décret de 2011 portant interdiction de production, d’importation et de commercialisation des sachets plastiques non biodégradables. Ils constituent plus de la moitié des déchets qui bouchent les canaux d’eaux construits.
Démarrés le 03 juin 2016, les travaux du 4eme lac qui prendront fin en juin 2018, sont à 45% de réalisation après onze (11) mois de travaux global sur 24 mois prévus.
Ces travaux sont financés par l’Union européenne (UE) à hauteur de 28,2 milliards de francs CFA et l’État Togolais à 7 milliards de francs CFA.
JA
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