Par Serge Lemask, togo-online.co.uk
C’est le titre de l’analyse du professeur Ayayi Togoata APEDO-AMAH sur l’atmosphère tendue à l’université de Lomé qui défraie la chronique depuis quelques jours. D’après lui, la dictature n’agit jamais par hasard mais elle aime tester la population avant de mettre les pieds dans le plat. « Ne laissons pas la répression monarcho-fasciste couper les têtes pensantes de la résistance et de la libération », souhaite t-il. Lire l’intégralité !
LES TÊTES PENSANTES DE L’UNIVERSITÉ ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE EN DANGER
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Depuis un certain temps, l’élite intellectuelle togolaise est très critiquée par les Togolais et surtout par quelques universitaires et intellectuels, véritables activistes de la démocratie et des droits de l’homme. Les médias, à travers les journalistes et leurs invités aux débats, les réseaux sociaux et même les politiques, se sont emparés du sujet.
Tous déplorent la démission de ceux qui, selon la conception du large public, devraient se situer sur le front de la lutte. Mais il y a plus grave. C’est le cas de tous ces vers de terre universitaires qui se sont mis à grouiller dans le margouillis pouacreux de l’indignité pour épauler, de leurs sciences très approximatives, la dictature monarchique avec des arguments qui ne siéent qu’à des débiles mentaux profonds. Comme si ce renfort “intellectuel” lilliputien ne suffisait pas à la dictature, des têtes pensantes ont commencé à être ciblées à l’Université et dans la société civile. Personne n’est dupe.
Il y a peu, j’ai eu à dénoncer publiquement les propos mystificateurs et les cancreries stupides de certains juristes universitaires à la solde du régime fasciste. Ma dénonciation, m’a-t-on dit, a suscité beaucoup de pleurnicheries. Je n’en ai cure. Je n’ai même pas daigné lire les conneries dans lesquelles ils se sont abondamment mouches, parce que je ne m’adressais à aucun d’eux en particulier. Dans le cas contraire, j’aurais fouillé avec un morceau de bois dans leur morve pour déchiffrer leurs inepties afin de leur répondre ainsi qu’à leurs complices journaleux. Le mépris.
Au cours du colloque des Universités sociales du Togo, le 3 mars 2018, la même polémique est revenue sur le tapis, au cours de laquelle les juristes universitaires alimentaires ont été dénoncés avec virulence par les panelistes et les participants. N’ayant été présent que la veille, je les en félicite chaudement. Face à la déroute intellectuelle des universitaires alimentaires, peut-on croire à une simple coïncidence de programmation de la répression ? Que nenni !
Pourquoi le président de l’Université de Lomé et son ministre de tutelle ne nous éclairent-ils pas sur les tracasseries policières dont font l’objet les enseignants de la Fac de médecine, Ihou Wateba et David Dosseh, ce dernier étant le président du Front Citoyen Togo Debout ? Toute la fac est bloquée et ça ne dit rien à nos autorités ? Quelle est donc la nature du problème que ne peut pas résoudre un conseil de discipline de faculté ou de l’Université ? Pourquoi cette démission des instances universitaires ? Les ordres viendraient-ils de plus haut ? Les Togolais ont droit à la vérité.
La dictature n’agit jamais par hasard ; elle aime tester la population avant de mettre les pieds dans le plat. Ne laissons pas la répression monarcho-fasciste couper les têtes pensantes de la résistance et de la libération. Les ennemis du peuple veulent rendre la lutte populaire aveugle pour la tuer dans l’œuf.
Ayayi Togoata APEDO-AMAH .
Togo-Online.co.uk