Un prêtre espagnol, Antonio César Fernández, et quatre douaniers burkinabès ont été tués vendredi dans une attaque attribuée à des jihadistes dans l’est du Burkina Faso, à proximité du Togo.
Le missionnaire de 72 ans, venait de franchir la frontière Togo-Burkina.
Cet assassinat est révoltant, bien sûr, mais il met aussi en lumière la menace terroriste qui pèse sur la région. En raison de la porosité des frontières, il est très facile pour un commando de passer d’un pays à un autre.
Et c’est bien ce qui préoccupent les services de sécurité togolais. Le renseignement est indispensable, mais pas toujours facile à obtenir auprès de milices très structurées. La surveillance des zones frontalières est la deuxième priorité sachant qu’il est extrêmement compliqué de sécuriser des zones qui ne disposent d’aucune clôture, d’aucun capteur, ni de surveillance vidéo.
Traverser la frontière hors des postes matérialisés est un jeu d’enfant.
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières attribuées à des groupes djihadistes. D’abord concentrées dans le nord du pays, elles ont ensuite frappé la capitale et d’autres régions, notamment l’est.
Ces attaques ont fait depuis 2015 plus de 300 morts.
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