Mobiliser sa base contre la politique de zonage mise en place par la brasserie de Lomé, c’est l’objectif d’une rencontre du Syndicat national des tenanciers des bars et restaurateurs du Togo (SYNATERTO) avec la presse ce matin au siège de la Confédération des syndicats des travailleurs du Togo (CSTT).
Selon le Secrétaire général de ce syndicat, c’est une politique que la brasserie a commencé depuis 2008. Cette politique consiste à imposer certaines conditions, surtout des prix aux bars. « Pour ce faire, la brasserie contourne la loi 97/011 portant organisation de la concurrence au Togo pour parvenir à ses fins », a indiqué Agbéko Kossi Segbeaya.
A long terme, à en croire le Secrétaire général, cette politique causera des préjudices aux tenanciers des bars et autres restaurateurs. « Il n’y aura plus de concurrence au niveau des dépôts, ni sous-dépôts, ni au niveau des bars, avec cette politique de zonage. Ce qui fait qu’on appliquera presque les mêmes prix. Or cette loi interdit cette répartition des marchés et de sources d’approvisionnement. Si vous êtes nombreux à aller sur différents sites d’approvisionnement, je pense qu’il n’y aura pas de concurrence », a-t-il ajouté.
Cette absence de concurrence va entraîner, selon lui, la disparition progressive des bars au Togo. « Sur le plan social, vous savez que les bars ont créé beaucoup d’emplois. Lors d’une réunion, la brasserie a déclaré qu’aujourd’hui Lomé et ses environs comptent à peu près 15 000 bars. En moyenne si nous employons 5 personnes, ça fait banalement 75 000 emplois. Je crois que ce chiffre est plus colossal que les employés de la fonction publique aujourd’hui », a-t-il expliqué.
Pour le SYNTERTO, il faut que la brasserie arrête cette politique qui va à l’encontre de la loi précitée. En 2008, la brasserie avait tenté d’imposer cette politique qui a été rejetée par les tenanciers des bars. La société revient cette année avec la même politique. Ce syndicat promet lutter pour faire blocage à cette décision.
« Nous devons couper cela pour que le zonage n’ait même pas lieu. Il faut que la brasserie nous laisse en paix et que nos prix soient déterminés par la concurrence sur le marché », a lancé M. Segbeaya
Source : www.icilome.com