Les restrictions des libertés civiques au Togo dénoncées dans un rapport

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L’espace civique est jugé obstrué au Togo dans un rapport établi sur cinq (05) pays francophones de l’espace ouest-africain et concluant à la dégradation de la situation dans ces pays en rapport avec les élections.

Ledit rapport paru ce mois d’octobre et( rédigé par François Patuel, consultant senior en recherche sur les droits de l’homme utilise les évaluations du Civicus Monitor, un outil de recherche qui fournit des données quantitatives et qualitatives sur l’état des libertés civiques dans 196 pays.

Le but est d’évaluer la situation des droits à la liberté d’association, la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique, les trois piliers de l’espace civique.

Sur la base de l’analyse de multiples sources de données, l’espace civique de chaque pays est classé dans l’une des cinq catégories suivantes : ouvert, rétréci, obstrué, réprimé et fermé. Ainsi l’espace civique au Togo est jugé obstrué.

Les principales violations des libertés civiques relevées sont l’interruption et la coupure régulières de l’accès à Internet et aux réseaux sociaux, notamment le 22 février 2020, jour de l’élection présidentielle, la répression des manifestations (interdictions de manifester et usage excessif de la force contre les manifestants, notamment l’usage de la force meurtrière), l’adoption d’une législation restrictive comme la modification en 2019 de la loi fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation pacifique et la loi de 2018 sur la cybersécurité, les détentions et poursuites arbitraires de défenseurs des droits humains et d’activistes pro-démocratie, les sanctions de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) contre certains médias (L’Alternative, Liberté…).

« Les autorités sapent le travail des organisations de la société civile par l’adoption d’une législation répressive, par le rallongement des processus d’inscription et par leur ingérence dans leurs activités », peut-on lire dans le rapport.

Des recommandations générales et spécifiques ont été faites. Il est particulièrement demandé au Togo de « soutenir les organisations de la société civile afin qu’elles contribuent activement à l’examen du rapport de l’État partie par le Comité des droits de l’homme en octobre/ novembre 2020 et à l’EPU du Togo en janvier 2022. Ceci inclut offrir une formation sur le suivi des droits humains et l’élaboration de rapports dans le cadre des mécanismes des Nations Unies, accompagner des groupes de la société civile pour la présentation des rapports parallèles — jusqu’en juillet 2021 pour l’EPU — et fournir un soutien financier et politique pour les déplacements revendicatifs au siège de l’ONU et à des pays membres influents. Ce dernier point devra se faire en consultation avec les ambassades et les mécanismes des Nations Unies pour l’obtention de visas et l’accès aux réunions ».

Source : Le Tabloid Togo

Source : 27Avril.com